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La diplomatie russe et le nouveau monde : Ce que croit S. Lavrov…

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Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a dressé le bilan de l'année écoulée sur le plan diplomatique. Dans le cadre d'un discours à Moscou, il est ainsi revenu sur la confrontation entre la Russie et l'OTAN, la situation en Ukraine ou encore les relations avec l'Occident et les pays européens.
La diplomatie russe et le nouveau monde

Evoquant le conflit en Ukraine, S. Lavrov a estimé, mercredi, qu’il était le résultat de « nombreuses années de préparation par les Etats-Unis et ses satellites d’une guerre globale hybride contre la Russie ». « Personne ne le cache vraiment », a ajouté le chef de la diplomatie russe, estimant que l’ampleur du soutien à Kiev démontrait l’implication de l’Occident dans cette guerre contre la Russie.

Au sujet de la possibilité, dans l’immédiat, de négociations avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, S. Lavrov a rappelé que Moscou était prêt à étudier toute proposition sérieuse de discussion, mais a jugé qu’aucune n’avait été présentée pour l’heure. « Nous ne pouvons pas discuter de négociations avec Zelensky, déjà parce qu’il a légalement interdit les négociations avec le gouvernement russe », a rappelé le ministre russe, soulignant en outre que la Russie s’était dite prête à négocier dès le mois de mars 2022. « Depuis lors, les représentants occidentaux ont répété qu’il était trop tôt pour entamer des négociations, que l’Ukraine devait se voir attribuer davantage d’armes pour qu’elle puisse débuter les négociations dans une position de force », a déploré S. Lavrov.
Pas d’adoucissement en perspective, non plus, dans l’hiver diplomatique que traversent Bruxelles et Moscou.  Dans une interview accordée à l’agence TASS, et publiée le 27 décembre dernier, le chef de la diplomatie russe a annoncé que son pays ne se lancerait plus dans des projets conjoints avec les Européens, en raison de la « guerre hybride » que l’Occident lui mène. Plus, il reproche aux élites dirigeantes européennes d’avoir nui aux intérêts vitaux et au bien-être de leurs propres concitoyens, par leur suivisme zélé de la politique « anti-russe » de l’« hégémon » américain.

Il accuse notamment Washington d’avoir empêché les Vingt-Sept de poursuivre leur dialogue énergétique avec Moscou, les coupant d’une énergie à bas coût sur laquelle ils avaient pourtant bâti une « prospérité sans précédent » des décennies durant. « Naturellement, il n’y aura plus de « business comme à l’accoutumée » avec de tels partenaires. Nous n’avons pas l’intention de frapper à des portes closes, ni d’initier des projets communs » a ajouté le ministre. « Dieu merci, le monde n’est pas seulement l’Union européenne pour nous et nous avons beaucoup d’amis et de nations partageant les mêmes idées ailleurs », poursuit-il. Depuis le début de l’intervention russe en Ukraine, les Européens ont progressivement restreint leurs approvisionnements en hydrocarbures russes, notamment en décrétant un embargo progressif sur le pétrole russe ou encore en plafonnant à 60 dollars le baril leurs achats d’or noir russe. Avant même le début du conflit, Washington avait mis tout son poids dans la balance afin que la deuxième conduite du gazoduc Nord Stream, reliant la Russie à l’Allemagne, ne voie jamais le jour.

Selon S. Lavrov, les relations entre Moscou et Bruxelles sont à leur « plus bas historique ». Peu après le début des opérations militaires en Ukraine, Bruxelles aurait « suivi les traces des Etats-Unis et de l’OTAN pour mener une guerre hybride contre nous » estime-t-il. « Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a été l’un des premiers à appeler à la défaite de la Russie sur le champ de bataille », souligne le ministre.

Pour autant ce dernier ne ferme pas indistinctement, ni définitivement, la porte aux Européens. « Nous sommes réalistes. Nous continuerons à travailler avec les quelques Européens qui accordent de l’importance à leur amitié avec la Russie ». « Nous ne coopérerons pas avec les russophobes », assure le diplomate, aux yeux duquel le Vieux Continent a sombré dans une « frénésie russophobe ».

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