«Nous soutenons un processus politique crédible dirigé par l’ONU pour stabiliser la situation et obtenir la cessation de toute hostilité. Nous consultons les parties sur la meilleure façon d’apporter une mettre fin à la violence et parvenir à un règlement durable»,a-t-il rappelé à l’issue de ses entretiens, mercredi à Rabat, avec Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine.
Le haut diplomate US qui animait une conférence de presse en l’absence de N. Bourita, a assuré quant au soutien ferme de son pays aux « efforts de l’ONU pour nommer un envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara le plus rapidement possible. Nous sommes prêts à nous engager activement avec toutes les parties pour soutenir l’envoyé personnel ».On est donc loin de la rupture, tranchée, opérée par l’administration Trump. Celle qui explique les raisons pour lesquelles Washington avait pris faits et causes pour le Maroc dans sa quête de recouvrement de sa souveraineté sur le Sahara. En janvier dernier, Mike Pompeo,ancien chef de la diplomatieUS avait justifié la position américaine. «Durant des décennies, les administrations américaines n’ont pas réussi à résoudre le conflit entre le Maroc et le Sahara occidental, car elles ne voulaient pas prendre de risques. Nous l’avons fait, dans l’intérêt de la paix», avait-il assuré.
Dans un communiqué publié à l’occasion, J. Hood, a tenu à rappeler que les deux pays, qui célèbrent le bicentenaire de la première mission diplomatique américaine au Maroc – la Légation américaine de Tanger – et plus de 200 ans d’amitié entre les deux pays, entretiennent des «relations bilatérales encore plus anciennes que cela – elles remontent à l’indépendance des États-Unis, lorsque le Maroc a été le premier pays à reconnaître les États-Unis naissants».
«Nous apprécions le soutien continu et précieux du Maroc sur des questions d’intérêt commun telles que la paix au Moyen-Orient et la stabilité, la sécurité et le développement dans la région et en Afrique continent »,a-t-il ajouté. Dans ce cadre, il a exprimé sa satisfaction de voir «le week-end dernier, le vol commercial inaugural de Tel Aviv à Marrakech ». Et affirmé que«les États-Unis saluent les mesures prises par le Maroc pour améliorer ses relations avec Israël. La relation maroco-israélienne aura des avantages à long terme pour les deux pays».
J. Hood a, par ailleurs, mis en avant«le soutien continu du Maroc aux efforts de l’ONU en Libye, et son soutien au retrait des forces étrangères de Libye et la préparation d’élections nationales réussies dans ce pays — une étape essentielle vers une Libye stable, unifiée et démocratique».
Le responsable s’est également félicité du partenariat stratégique avec le Maroc, et qui est appelé à se renforcer sous la direction du Roi Mohammed VI.Faisant valoir que«le Royaume est un partenaire étroit sur une série de questions de sécurité. Il participe dans plus de 100 engagements militaires avec nous chaque année, y compris African Lion – le plus grand exercice militaire américain sur le continent, qui est revenu au Maroc le mois dernier après un an interruption en raison de la pandémie». Et de préciser que « l’an dernier, nous avons signé une feuille de route décennale pour la coopération en matière de défense, symbole de notre engagement à long terme et coopération stratégique ».
« Le Maroc est le seul pays d’Afrique avec lequel nous avons un accord de libre-échange, et nous et nos entreprises voient le Maroc comme une porte d’entrée sur le continent. Cette année marque le 15e anniversaire de l’entrée en vigueur de l’ALE. Les deux pays ont grandement bénéficié, grâce à la création de milliers d’emplois et une multiplication par cinq du volume des échanges – à 5 milliards de dollars par an. Plus de 150 entreprises américaines opèrent ici »,a-t-il encore dit.
Sur le champ de la gestion de la pandémie, J. Hood a indiqué que les deux pays «travaillent ensemble pour vaincre la pandémie ». «Rien que le week-end dernier, les États-Unis ont fourni plus de 300.000 vaccins Johnson & Johnson au Maroc. Ces vaccins monodoses renforceront la campagne de vaccination déjà très réussie du Royaume », a-t-il dit en ce sens, notant que«les États-Unis ont investi plus de 15 millions de dollars dans la réponse marocaine à la pandémie de Covid-19, en travaillant avec le ministère de la Santé et d’autres partenaires pour sensibiliser aux risques du Covid-19, former les travailleurs de la santé, étudier l’efficacité des vaccins … ».
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J. Hood reçu à Rabat par N. Bourita : Pour le Sahara, l’énergie US focalisée sur le processus de l’ONU
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