«Le président Joe Biden se rendra dans la région du Moyen-Orient, du 13 au 16 juillet, pour renforcer l’engagement à toute épreuve des États-Unis envers la sécurité et la prospérité d’Israël et assister à un sommet du Conseil de Coopération du Golfe plus l’Égypte, l’Irak et la Jordanie (connu sous le nom de CCG+3)» , lit-on dans un communiqué de la Maison Blanche. C’est ce que laisse entendre aussi un communiqué produit par Riyad. De cette étape, il faut croire que le Soudan a été sacrifié alors que des informations avaient laissé entendre que Khartoum, encore sous le joug d’une junte oppressante, devait être associé à la nouvelle architecture sécuritaire que les Américains voudraient déployer dans la région pour contrer l’Iran et l’axe de la résistance arabe.
Les médias israéliens ont rapporté que « l’objectif de la visite du président américain Joe Biden dans la région est l’Arabie saoudite, accompagnée de petites étapes symboliques pour renforcer la confiance, mais en fin de compte, il s’agit d’ouvrir la voie à une normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite ».
Le commentateur des affaires étrangères sur Channel 13 a rapporté que « ce qui compte pour l’establishment de la sécurité, c’est de parvenir à des accords par l’intermédiaire des Américains concernant des mesures conjointes contre l’Iran ».
Citant Yair Lapid, ministre israélien des Affaires étrangères, les médias israéliens ont souligné qu’« il n’y aura pas de percée dans les relations avec l’Arabie saoudite, mais nous assisterons à une légère amélioration et à partir de là, la paix souhaitée commencera avec davantage de pays dans la région ».
« Je ne veux pas voler l’offre du président. Il annoncera les mesures qu’il prendra et que nous mettrons en œuvre ensemble » ajoutant « nous essayons de resserrer l’étau sur l’Iran tant au niveau sécuritaire qu’au niveau politique » avait laissé entendre Y. Lapid lors d’une conférence de presse sur les attentes de la visite du président américain dans la région
Selon les médias israéliens, Lapid a déclaré : « L’Arabie saoudite et l’Indonésie sont deux pays qui cherchent à renforcer leurs relations avec Israël », aurait assuré le même responsable israélien qui assurait entretenir « des relations avec trois ministres des Affaires étrangères de trois pays avec lesquels Israël n’a pas relations diplomatiques. »
Concernant l’accord nucléaire iranien, Y. Lapid a déclaré qu’« Israël fait pression pour une session du Conseil de sécurité sur l’Iran et imposer des sanctions à son encontre ». Il a estimé que « le fait que l’accord nucléaire soit bloqué signifie que la question iranienne doit être renvoyée au Conseil de sécurité, et les sanctions doivent être à nouveau activées », ajoutant que « cela signifie une retour en arrière. Cette position a été présentée à toutes les parties concernées ».
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a salué la visite du président américain Joe Biden dans la région et a déclaré que sa visite aiderait Israël à « renforcer son alliance avec Washington ».
Les médias israéliens avaient révélé, mardi 14 juin, qu’un forum israélo-saoudien sur la sécurité sera annoncé lors de la visite prévue du président américain dans les territoires palestiniens occupés et en Arabie saoudite.
Gili Cohen, commentateur des affaires politiques auprès de la chaine de télévision Kan, a fait état « de contacts avancés pour former un forum sécuritaire entre Israël et l’Arabie saoudite, ainsi qu’avec d’autres pays arabes, se penchant sur la question de la défense régionale dans la région du Golfe face à la menace iranienne. » Il a ajouté que « d’après ce que j’ai entendu de hauts responsables en Israël, il semble que l’annonce de la formation de ce forum sur la sécurité aura lieu, lors de la visite du président américain Biden en Israël ».
Pour sa part, Gail Tamari, correspondante des affaires étrangères auprès de la 13ème chaîne israélienne, a déclaré qu’« avant tout, nous devons nous attendre à une surprise lors de la visite du président Biden. Le bureau du Premier ministre, Naftali Bennett, a laissé entendre que des nouvelles étapes seront révélées pour intégrer Israël au Moyen-Orient. »
Dans ce contexte, Ned Price, porte-parole du département d’État américain, a affirmé mardi que « notre engagement envers la sécurité d’Israël est inébranlable, et nous coopérons avec nos partenaires en Israël, dans le Golfe et les pays de la région pour relever le défi posé par l’Iran dans la région. Ce sujet sera à la tête des pourparlers dirigés par le président Biden ».
Il convient de noter que la Maison Blanche a annoncé, plus tôt dans la journée, que le président américain se rendra au Moyen-Orient du 13 au 16 juillet et assistera au sommet du Conseil de coopération du Golfe. Le communiqué indique que J. Biden « commencera son voyage par une visite en Israël », où il rencontrera « des dirigeants israéliens afin de discuter de la sécurité, de la prospérité et de l’intégration croissante d’Israël dans la grande région ».