La télévision libanaise Al-Mayadeen rapporte que l’occupation israélienne a également commencé à fortifier ces points avec des blocs de ciment et des caméras de surveillance, et a renforcé son contrôle des 6 plans d’eau les plus importants du sud syrien, dont le dernier est le barrage de Mantara dans la campagne de Quneitra. En outre, l’occupation a élevé des bermes de terre pour empêcher les habitants d’atteindre les environs du barrage, menaçant ainsi la sécurité hydrique du sud de la Syrie et de certains quartiers de la capitale, Damas.
Des sources locales ont rapporté à Al-Manar que l’armée israélienne a mené, pour la première fois, des patrouilles de suivi sur les collines situées sur les hauteurs du mont Hermon nouvellement occupées en Syrie, en face des terres appartenant à la région de Nabatieh au Liban. Les sources ont également rapporté que « l’armée d’occupation a amené des renforts à la caserne d’Al-Jazeera, dans le village de Maariya, dans la campagne de Deraa, à la frontière syro-jordanienne, et a érigé de hautes barrières de ciment et pavé toutes les routes menant à la caserne ».
L’occupation israélienne a profité de la transformation politique dont la Syrie a récemment été témoin, avec la prise de contrôle du gouvernement par l’opposition armée syrienne et le renversement du régime du président Bachar al-Assad, en intensifiant son agression contre la Syrie et en détruisant les capacités militaires de l’armée syrienne, des infrastructures vitales et des centres de recherche. Cela s’est produit simultanément avec l’occupation d’un plus grand territoire syrien, estimé à environ 600 kilomètres carrés dans le sud de la Syrie.
Pour le moment, Ahmed Al-Charaa, alias Mohamed Al-Joulani, leader de HTC qui assure la présidence depuis la chute du régime baasiste, se garde de dénoncer Israël. D’ailleurs, aucun des groupes jihadistes hostiles naguère au régime Assad n’ose s’opposer à l’arrogance d’Israël. Le pouvoir provisoire en place qui tente de se parer de légitimité auprès des pays arabes, les monarchies du Golfe en tête, cherche aussi la bénédiction de Washington. Dans sa livraison de lundi, le Wall Street Journal a rapporté que les USA s’apprêtaient, lundi, à annoncer l’assouplissement des restrictions sur l’aide à la Syrie.
Sur un autre plan, il y a lieu de signaler que les forces des FDS ont déjoué les attaques de l’armée nationale soutenue par la Turquie sur les fronts du barrage de Tishreen et de Maskanah, dans la campagne orientale d’Alep, au nord du pays. Cette évolution intervient après que le barrage de Tishreen a été bombardé par les forces turques et les factions qu’elles soutiennent au cours des dernières heures, selon des sources locales.
L’armée nationale fidèle à la Turquie a tenté d’avancer sur les fronts du barrage de Tishreen et à Maskanah, où de « violents combats » s’y déroulaient avec l’appui aérien turc. Les FDS ont bombardé les stations de pompage d’eau menant à la ville d’Alep et ont confirmé « la mort d’environ 100 militants de l’Armée nationale turque, qui a reconnu la mort de 25 de ses membres ». Le bombardement des stations de pompage d’eau par les FDS fait suite à un bombardement de drones turcs qui ont successivement ciblé les environs de la centrale électrique de la ville d’Al-Jarnia, située à l’ouest du gouvernorat syrien de Raqqa, plus précisément dans la campagne sud du barrage de Tishreen, selon ce que rapporte l’agence Hawar, affiliée aux forces des FDS.
Concernant l’opération de sécurité à Homs, des violations ont été constatées contre les détenus, contrairement à ce qui se fait dans d’autres zones. Des sources locales de la ville de Homs ont souligné qu’il y a plus de 900 détenus, dont le sort est encore inconnu, même si dans le passé, « beaucoup d’entre eux ont été soumis à un règlement et ont obtenu des cartes et des numéros pour examen ». Dimanche matin, des sources locales de la ville de Homs ont confirmé que deux femmes ont été tuées et qu’un jeune homme a été grièvement blessé lors de l’assaut d’un groupe armé sur leur domicile dans le quartier de Jeb al-Jandali, les agressant à l’arme blanche.