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Incursion ukrainienne à Belgorod : La Défense russe assure avoir éliminé le danger

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La Russie a affirmé avoir « écrasé » le groupe ayant attaqué le 22 mai depuis l'Ukraine la région russe de Belgorod. Le ministère russe de la Défense assurait mardi que « plus de 70 terroristes ukrainiens » auraient été tués. Le même jour, un intercepteur russe est allé à la rencontre de deux bombardiers US en mer Baltique. Alors que l’US Navy a dépêché en Norvège le plus récent de ses porte-avions nucléaires.
La Défense russe assure avoir éliminé le danger

« Lors de l’opération antiterroriste, à l’aide de frappes de l’aviation et de l’artillerie et l’action des unités de défense des frontières du district militaire de l’Ouest, les formations nationalistes (ukrainiennes) ont été bloquées et écrasées », a indiqué mardi 23 mai un communiqué du ministère russe. « Le reste des nationalistes ont été repoussés sur le territoire de l’Ukraine, où les frappes (…) se sont poursuivies jusqu’à leur élimination totale », a encore rapporté le ministère, qui affirme que « plus de 70 terroristes ukrainiens » ont été tués.

La Russie accuse l’Ukraine d’avoir monté cette attaque terroriste transfrontalière, ce que Kiev dément, affirmant qu’elle était le fait de combattants russes opposés au président russe.

L’attaque a été revendiquée sur une chaîne Telegram qui se présente comme appartenant à la « Légion Liberté pour la Russie », qui avait déjà assuré être à l’origine d’incursions précédentes dans la même région.

« Ce qui est arrivé hier suscite une profonde préoccupation et démontre une fois encore que les combattants ukrainiens poursuivent leurs activités contre notre pays. Cela nécessite de notre part plus d’efforts », a déclaré mardi à la presse Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe. Et d’ajouter que « l’opération militaire spéciale (en Ukraine) se poursuit pour que cela n’arrive plus.» Précédemment, le gouverneur de la région de Belgorod, attaquée le 22 mai depuis l’Ukraine, avait indiqué que l’« opération de ratissage » était toujours en cours, le 23 au matin. Selon Viatcheslav Gladkov, les civils ont quitté au moins neuf localités de la zone frontalière concernée. Par ailleurs, de nombreux villages de la zone frontalière ont essuyé des dizaines de tirs d’artillerie et de mortier. Les autorités russes ont aussi dit avoir abattu des drones.

La Russie a décrété une « opération antiterroriste » dans toute la région de Belgorod le 22 mai, une première depuis le début de l’assaut russe contre l’Ukraine, accordant dans la zone des pouvoirs accrus aux forces armées et aux forces de l’ordre.

« La situation dans la région de Belgorod est une crise interne russe », a estimé Ganna Maliar, vice-ministre ukrainienne de la Défense. « Il s’agit de patriotes russes, de ce que nous savons », a-t-elle ajouté.  Deux groupes de combattants russes anti-Poutine revendiquent cette attaque, la légion « Liberté de la Russie » et le « Corps des volontaires russes ». Ils avaient déjà revendiqué plusieurs incursions armées ces derniers mois. Le Kremlin a néanmoins qualifié ces combattants d’Ukrainiens, et non d’insurgés russes, dénonçant des militants néonazis ayant rejoint les rangs ukrainiens dès 2014.

La Russie a affirmé aussi mardi avoir fait décoller l’un de ses chasseurs-intercepteurs pour aller à la rencontre de deux bombardiers américains au-dessus de la mer Baltique. « Après le retrait des avions de guerre étrangers de la frontière de la Russie, le chasseur russe est retourné à son aérodrome d’origine » sans incident, a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.

L’ambassade de Russie en Norvège s’est élevée contre la visite du tout dernier porte-avions américain, l’USS Gerald Ford, prévue cette semaine dans la capitale norvégienne, fustigeant « des démonstrations de force » selon elle « illogiques et préjudiciables ». « Il n’y a aucune question dans le nord qui nécessite une solution militaire, ni de sujets où l’on ait besoin d’une intervention de l’extérieur », a déclaré Timur Chekanov, porte-parole de l’ambassade, dans un courriel à l’AFP. « Etant donné qu’on admet à Oslo que la Russie ne représente pas une menace militaire directe pour la Norvège, de telles démonstrations de force apparaissent illogiques et préjudiciables », a-t-il ajouté.

Premier exemplaire de porte-avions de nouvelle génération, l’USS Gerald Ford, navire à propulsion nucléaire déplaçant plus de 100 000 tonnes – ce qui en fait le plus gros bateau militaire jamais construit, selon la presse norvégienne –, doit faire escale cette semaine à Oslo. Long de 333 mètres, ce bâtiment peut embarquer jusqu’à 90 appareils. Une taille à la mesure de son coût. Commandé en 2008, la facture pour le contribuable américain s’élevait fin 2013 à 12,8 milliards de dollars, en plus des frais de recherche et développement. « Qu’un nouveau porte-avions effectue sa première visite dans les eaux norvégiennes est très positif pour la coopération que nous entretenons avec les Américains », a commenté Bjørn Arild Gram, ministre norvégien de la Défense, cité lundi par l’agence NTB lors d’un passage à bord de l’USS Gerald Ford. Sa visite survient alors que les relations entre la Norvège, pays membre de l’OTAN, et la Russie, avec qui le pays scandinave partage une frontière dans le Grand Nord, se sont fortement détériorées à la suite de l’offensive russe en Ukraine.

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