Des sources médicales ont rapporté qu’une dizaine de corps, ainsi que neuf blessés, sont arrivés à l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, après la frappe de l’aviation d’occupation contre la mosquée des martyrs d’Al-Fakhoura, à l’ouest du camp de réfugiés de Jabalia. En outre, plusieurs véhicules d’occupation sont également entrés dans la localité de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, encerclant une école abritant des personnes déplacées dans la ville. Les forces d’occupation n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur les civils désarmés. Des sources locales ont rapporté que les communications ont été coupés à Beit Hanoun, coïncidant avec l’incursion des forces d’occupation. Pilonnage à l’artillerie et raids successifs ont balisé la voie à l’incursion israélienne.
Plusieurs palestiniens sont en outre tombés morts et/ou blessés après un bombardement israélien visant la maison de la famille Abu Lebda, dans le quartier de Tal Al-Sultan, à l’ouest de Rafah. Des raids israéliens ont aussi ciblé Khan Younès au sud de Gaza. Dans un des quartiers d’El Magrara, au niveau d’e Noseirat, des blocs d’immeubles ont été plastiqués par les soldats israéliens. A ce niveau aussi, l’armée israélienne qui est confrontée à une résistance farouche a sommé les réfugiés de se diriger vers le sud. Plusieurs arrestations ont été opérés à l’occasion parmi les hommes, surtout les jeunes capables de prendre les armes. Cela renforcera le contingent des prisonniers gazaouis estimés à au moins 3.000 qui croupissent dans les geôles israéliennes dans des conditions dégradantes, la torture en sus. Plus, 7 policiers gazaouis ont été tués lors d’un raid qui a ciblé leur véhicule dans le quartier al-Touffah. Raid qui a aussi couté la vie à des passants.
D’après le ministère de la Santé à Gaza, le nombre des martyrs dans l’enclave s’est élevé à 33 843, dont une majorité d’enfants et de femmes, depuis le début de l’agression d’occupation israélienne le 7 octobre dernier. Le bilan des blessés établi mardi s’est également alourdi à 76 575 depuis le début de l’agression, alors que des milliers de victimes sont toujours ensevelies sous les décombres.
Il y a lieu de signaler qu’au moins 10.000 femmes ont péri dans l’opération génocidaire à Gaza. Parmi elles, on décompte 6.000 mères qui ont laissé derrière-elle quelque 14.000 orphelins.
L’armée sioniste a lancé des tracts appelant la population à vider la zone nord ainsi que le centre de Gaza. Le tract incite les Gazaouis à dénoncer les lieux de détention du Hamas où seraient logés les prisonniers israéliens de l’opération Déluge d’al-Aqsa.
Les combats restent incessants dans le centre et au nord de l’enclave palestinienne qui manque de tout. Israël, force d’occupation, est incriminée. Des enquêteurs de l’ONU l’accusent aussi d’entraver l’accès aux victimes de l’opération du Hamas Déluge d’al-Aqsa, dans l’enveloppe de Gaza, le 7 octobre 2023, signale l’AFP.
Par ailleurs, on signale que l’instance onusienne compte lancer mercredi 17 avril un appel aux dons de 2,8 milliards de dollars pour aider la population palestinienne à Gaza et en Cisjordanie en 2024, a indiqué mardi le patron du bureau humanitaire des Nations unies dans les territoires palestiniens. « Évidemment, 90% est pour Gaza », a précisé Andrea De Domenico lors d’une conférence de presse par vidéo, notant qu’au départ, le plan humanitaire pour 2024 avait été chiffré à 4 milliards, mais réduit à 2,8 milliards compte tenu des limites à l’accès de l’aide humanitaire.
