Le 15 avril 2023, quand la guerre a commencé à Khartoum, les deux généraux en lutte pour le pouvoir – Hemedti et Abdel Fattah al-Burhan – étaient profondément convaincus qu’ils allaient l’emporter en l’espace de quelques jours. Mais l’armée, n’arrive toujours pas à étendre son assise sur la capitale, alors que les paramilitaires sont fortement déployés dans la ville.
Les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti ont réussi à garder les entrées de Khartoum et reçoivent toujours armes et ravitaillement des régions du Darfour et du Kordofan. Mais, elles ont, selon plusieurs experts, perdu en légitimité politique en raison des atrocités commises. L’armée, elle, a pu protéger ses bases essentielles dans la capitale. Elle gagne par défaut. En politique, la population, reproche au général al-Burhan son manque de charisme et son attelage aux islamistes.
Aujourd’hui, la guerre gagne du terrain et détruits de nouvelles villes et villages dans 9 des 18 États du Soudan. Elle implique plus des forces. Les deux camps ont appelé à la mobilisation générale. Selon l’ONU, il y a aujourd’hui plus de quatre millions de déplacés et de réfugiés soudanais.