Lors de la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, a affirmé que ces agressions ne contribuaient ni à la stabilité de la région ni à une solution de paix durable.
Le ministre a souligné que Rabat suivait de près l’escalade des actions israéliennes, qualifiées de « condamnables et contraires aux efforts » de paix, visant les civils palestiniens dans la bande de Gaza. Il a rappelé que le respect du cessez-le-feu est un préalable indispensable et une condition sine qua non pour progresser vers une solution concertée entre les différentes parties.
Dans ce contexte, le responsable a réitéré la position officielle du Maroc en faveur d’une paix durable, en accord avec la vision du roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, comme cela a été exprimé à plusieurs reprises. Comme il a insisté sur le fait que le conflit a causé « de nombreuses victimes civiles en un an et demi » d’actions « fermement condamnées » par le royaume, après lesquelles le cessez-le-feu avait redonné « l’espoir » d’une avancée vers une solution pacifique.
Jusqu’à mercredi, le ministère palestinien de la Santé a rapporté qu’au moins 49 547 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Dans ce contexte, N. Bourita a exprimé ses préoccupations face aux actions israéliennes sur le terrain, accompagnées d’une politique délibérée de famine et de blocage des aides humanitaires essentielles à la population palestinienne.
La déclaration du chef de la diplomatie marocaine intervient au lendemain du vote d’une résolution du Conseil de la Ligue des États arabes au Caire, condamnant Israël pour les violations du cessez-le-feu et le ciblage meurtrier des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.
Lors de cette session extraordinaire convoquée par la Palestine, le Maroc a été présent et a approuvé la résolution, à travers Mohamed Ait Ouali, son représentant permanent auprès de la Ligue. La réunion a également examiné un mémorandum soumis par la Palestine, concernant l’action arabe et internationale face à la reprise de l’offensive israélienne, ainsi que les conséquences des décisions d’Israël de priver la bande de Gaza d’électricité, d’aide humanitaire, médicale et de secours.