Un premier accord de coalition vient d’être signé en vue de la formation du nouveau gouvernement. Otzma Yehudit, la Force juive, parti d’extrême droite aux mains d’Itamar Ben Gvir, traduit sa victoire électorale dans les faits. Son leader a pu arracher, comme il l’envisageait, le ministère de la Sécurité nationale, un nouveau poste aux prérogatives élargies qui chapeautera les divers services de police en Israël et aussi en Cisjordanie. Plus, le parti obtient encore deux autres ministères, notamment celui du Negev et de la Galilée et plusieurs fonctions importantes au sein du Parlement israélien. L’accord prévoit en outre la création d’une garde nationale à grande échelle.
Mais pour le reste, les négociations marquent le pas. Le mandat attribué à B. Netanyahu pour la formation du gouvernement expire le 11 décembre, et il pourrait être contraint de demander une rallonge de deux semaines, prévue par la loi.
Tout ce ramdam ne fait oublier le contexte dans lequel B. Netayahu, chef de gouvernement dont la longévité politique est proverbiale désormais, mène ses tractations. En effet, la Palestine occupée est en proie à une très forte ébullition qui promet des accès de violence inouïe. En effet, la machine répressive israélienne qui sera déployée, surtout qu’I. Ben Gvir entend étendre la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie, se heurtera à une féroce résistance palestinienne qui, elle aussi, prend de l’ampleur. Au point que les sécuritaires israéliens n’hésitent plus à nommer les choses par leur nom en assimilant les opérations menées par diverses factions palestiniennes dans les territoires occupés de troisième Intifada. D’un genre nouveau
