Le communiqué de la diplomatique britannique cale sa position sur une décision semblable décidée par la justice allemande. C’est seulement le cinquième génocide reconnu par le Royaume-Uni, au même niveau que la Shoah lors de la Seconde guerre mondiale, le Rwanda, Srebrenica et le Cambodge. Plus de 4 000 hommes yézidis auraient été tués par Daech et 6 000 femmes et enfants, notamment capturés et réduits en esclavage, en 2014, en Irak et en Syrie. Cela parce que considérés comme des « mécréants ».
Le Parlement britannique avait déjà qualifié ces actes de génocide lors d’un vote inédit en 2016, mais il n’avait pas été approuvé par le gouvernement : l’exécutif considérait que cette question devait être tranchée par la justice, et non par des élus.
Mais en début d’année, une cour d’appel allemande a confirmé le caractère génocidaire des opérations de l’État islamique de 2014. Cela a ouvert la voie à la reconnaissance britannique, à quelques jours du neuvième anniversaire des massacres.
Nadia Murad, prix Nobel de la paix qui préside également une association de défense de la communauté yézidie, a salué un « geste important » envers son peuple et a appelé Londres à s’assurer, désormais, que les responsables britanniques du génocide soient traduits en justice.