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Gaza toujours sous les bombes israéliennes : C’est dans le sang qu’A. Blinken entame sa tournée

En dépit des pertes cumulées en hommes et en matériel dans son équipée à Gaza, Israël persiste dans son aveuglement et s’acharne sur les civils Palestiniens. En ce vendredi 5 janvier, la bande de Gaza a été durement bombardée alors que le chef de la diplomatie américaine est attendu dans la région. Il n’est d’ailleurs pas le seul responsable occidental à s’investir dans le Proche-Orient. La cheffe de la diplomatie allemande est aussi de la partie.
Gaza toujours sous les bombes israéliennes : C’est dans le sang qu’A. Blinken entame sa tournée

Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, a dévoilé jeudi son premier plan sur l’après-guerre dans l’enclave palestinienne : il ne prévoit ni le Hamas, ni une administration israélienne.  Le responsable sioniste a présenté au cabinet de guerre son plan pour la bande de Gaza au terme des combats, a rapporté The Jerusalem Post. Selon le média, ce territoire ne sera pas géré par Tel Aviv, mais par un gouvernement local aidé dans les premiers temps par une coalition internationale.

« Le Hamas ne contrôlera pas la bande de Gaza et il n’y aura pas de pouvoir civil israélien », a dit Y. Gallant à la presse avant la réunion du cabinet. Le plan prévoit l’intégration des structures administratives civiles existantes à Gaza dans un « gouvernement local » plus large. Celui-ci n’inclura pas les partisans du Hamas qui gouvernait l’enclave avant le début des hostilités.

Une période de transition est programmée, même si sa durée n’a pas été indiquée. Durant cette étape, les forces de défense israéliennes devraient assurer la sécurité et le contrôle des frontières de l’enclave, avec la possibilité d’y mener des raids.

Des acteurs externes, comme les États-Unis, des pays de l’UE, certains États arabes, dont l’Arabie saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis, devraient être impliqués, selon le média. Ils pourraient participer à la sécurité intérieure et à l’administration de l’enclave, relate The Jerusalem Post.

Une participation des représentants de l’Autorité nationale palestinienne n’est pas exclue, poursuit le média. Dans le même temps, le journal souligne que le ministre de la Défense préférerait minimiser son rôle ou conditionner ses responsabilités au changement de la politique à l’égard d’Israël.

Pour entrer en vigueur, ce plan doit être validé par le gouvernement israélien. Cette feuille de route sera-t-elle agréée par Washington qui soutient ad vitam aeternam l’entité sioniste, y compris dans son suicide ? La question reste posée. En attendant, dans la nuit de jeudi à vendredi, les frappes dans le sud et le centre de la bande de Gaza ont été multipliées  et des témoins ont d’ailleurs fait état d’intenses combats entre les forces d’occupation et la résistance palestinienne. Tout cela a fait que le nouveau bilan annoncé vendredi par le ministère de la Santé du Hamas est monté à 22 600  tués à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. Parmi ces morts figurent 162 personnes tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé le ministère. On dénombre par ailleurs près de 60 000 blessés privés de soins.

Du côté israélien, on affirme jeudi l’élimination de plus de 2 000 combattants palestiniens depuis la fin de la trêve, début décembre, contre 175 soldats israéliens  tués depuis le début de l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre.

L’organisation du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) annonce sur le réseau social X que les bombardements ont repris à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, à proximité de l’hôpital al-Amal. De son côté, la chaîne al-Jazeera fait également état d’intenses bombardements près de Deir al-Balah, notamment dans les camps de réfugiés de Nouseirat, Maghazi et Bureij.

Par ailleurs, on signale qu’un Palestinien a été tué par les forces israéliennes et sept autres ont été blessés lors d’un raid dans le village de Beit Rima, au nord-ouest de Ramallah en Cisjordanie occupée. Un lycéen, Aseed Tariq Anis Al-Rimawi, âgé de 17 ans, a été touché à la poitrine par une balle réelle au cours du raid, a déclaré tôt vendredi l’agence de presse palestinienne officielle Wafa, citant des sources sanitaires. Il est décédé des suites de ses blessures. Sept Palestiniens blessés lors du raid ont été transférés à l’hôpital gouvernemental de Salfit, en Cisjordanie. Plus, des avions israéliens ont réalisé des raids sur Jénine et au moins deux autres Palestiniens ont été blessés par des balles réelles lors d’un raid israélien dans le camp de réfugiés de Balata, dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie.

En ce vendredi, les forces de l’occupation ont empêché des milliers de Palestiniens de prier à la Mosquée d’Al-Aqsa.

A Gaza, la résistance palestinienne fait montre d’une grande résilience. En ce vendredi, plusieurs chars et véhicules de l’armée sioniste ont été visés et détruit, partiellement ou en totalité. En outre, de nombreuses batailles ont opposé les éléments de la résistance, toutes composantes confondues, aux forces israéliennes. Des guet-apens ont été montés dans plusieurs régions du centre de Gaza où l’armée sioniste s’est déployée. Des communiqués de la résistance gazaouie parle de morts et de blessés parmi la soldatesque sioniste.

C’est dans cette atmosphère tendue, marquée aussi par l’incandescence des fronts irakien, syrien, libanais et yéménite, que la ministre allemande des Affaires étrangères entamera dimanche sa quatrième visite au Proche-Orient depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas palestinien, a annoncé vendredi un porte-parole du ministère. Lors de sa visite qui commence en Israël, Annalena Baerbock doit rencontrer son nouvel homologue Israël Katz et le président Isaac Herzog, a indiqué Sebastian Fischer, porte-parole, lors d’un point presse régulier du gouvernement allemand à Berlin. Elle doit ensuite mener des discussions avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ainsi qu’avec son homologue palestinien, Riyad al-Maliki. A. Baerbock se rendra ensuite en Égypte où elle rencontrera Sameh Shoukry, chef de la diplomatie égyptienne, puis au Liban. S. Fischer n’a pas précisé qui elle doit rencontrer dans ce pays. Au cœur des discussions, « la situation humanitaire dramatique à Gaza », la situation en Cisjordanie, la situation « extrêmement volatile à la frontière entre le Liban et Israël », ainsi que « les efforts pour libérer les otages enlevés par le Hamas », a indiqué S. Fischer.

Dans les capitales arabes, nul n’ignore que Berlin reste aussi l’un des soutiens indéfectibles de l’entité sioniste. Une réalité qui entame, cela va sans dire, la crédibilité de tout effort de médiation allemand.

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