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Gaza toujours à feu et à sang : Les opérations de résistance se multiplient en Cisjordanie

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L’armée d’occupation poursuit son siège de l’hôpital d’al-Chifa dans la ville de Gaza pour le 5ème jour consécutif, où 3 nouveaux patients ont succombé ces dernières heures. En parallèle, un bombardement dans le nord-est de Rafah a fait 8 martyrs, dont des femmes et des enfants. Autant dire que la guerre contre Rafah a bel et bien démarré… En Cisjordanie, une opération singulière a eu lieu et Israël affirme la saisie de 800 hectares de terres.
Gaza toujours à feu et à sang : Les opérations de résistance se multiplient en Cisjordanie

Attaqué le lundi 18 mars, pour la seconde fois depuis le 7 octobre, le complexe hospitalier subit ainsi que les maisons situées dans son entourage un bombardement massif incessant. Les familles des patients hospitalisés dans cet hôpital ont réclamé leur transfert vers d’autres hôpitaux. Cette unité des soins héberge depuis le 7 octobre plus de 30 mille palestiniens et offre des services médicaux à plus de 500 mille Palestiniens.

Le Bureau médiatique du gouvernement avait auparavant assuré que l’armée israélienne a volontairement interdit les médicaments, l’électricité et l’oxygène à 13 patients ce qui a causé leur mort. 4 patients branchés sur des appareils respiratoires sont morts après leur avoir coupé le courant.

Jeudi, l’armée d’’occupation avait bombardé le service  du centre d’al-Chifa qui renferme le plus grand dépôt de médicaments dans toute l’enclave palestinienne. Dans le bombardement du bâtiment, l’armée d’occupation avait détruit tous les appareils pour les maladies cardiaques, de radiologie, et de MRI de Gaza.

L’armée d’occupation israélienne justifie son offensive en assurant que le nombre des combattants palestiniens tués dans cette zone s’élève à 150 tandis que des centaines ont été arrêtés. Les sources du Hamas n’ont ni confirmé ni infirmé ces déclarations. Pour Tel-Aviv, l’opération réalisée avec la participation de la brigade 401 et de l’unité de commando maritime sous les ordres de la Division 162 allait « se poursuivre dans le complexe ».

Un responsable sécuritaire du Hamas a démenti les informations véhiculées par Daniel Hagari, porte-parole de l’armée d’occupation qui avait annoncé jeudi, portraits à l’appui, l’arrestation de dizaines de dirigeants de la résistance à l’hôpital al-Chifa. Dans un entretien jeudi avec la chaine de télévision qatarie al-Jazeera, il a déclaré que cette liste des photos est inexacte. Selon lui, un certain nombre de photos sur la liste reviennent à des personnes qui vivent actuellement en dehors de Gaza, d’autres sont celles des martyrs et trois de ces photos illustrent des médecins précédemment libérés par l’occupation. « Ce qui est publié dans les médias hébreux est inexact et s’inscrit dans le cadre de la guerre psychologique et morale contre la résistance à Gaza », a-t-il souligné. Après quoi, D. Hagari s’est rétracté : « En raison d’une erreur humaine, nous avons publié des photos de personnes arrêtées lors de l’opération militaire à l’hôpital al-Chifa à Gaza, alors qu’il ne s’agissait pas de détenus ».

Le directeur de l’Observatoire Euro-méditerranéen a indiqué qu’après avoir examiné les photos de ceux qui ont été arrêtés, il s’est avéré qu’elles reviennent dans leur écrasante majorité à des civils, en l’occurrence les habitants vivants dans les maison situées aux alentours, ainsi que des employés de la fonction publique et des médecins.

Depuis le début de la guerre, l’armée d’occupation israélienne prétend que le Hamas utilise ce complexe hospitalier comme un siège militaire. Mais ses allégations ont été démenties par des rapports de presse occidentales en plus des déclarations du Hamas.

Selon le chroniqueur du quotidien libanais al-Akhbar, le retour de l’armée israélienne à cet hôpital a pour but de « rechercher l’image d’une victoire ». Evoquant l’assassinat de Fayeq al-Mabhouh, responsable des Forces de sécurité de Gaza, il suppose qu’il pourrait s’inscrire dans le cadre du plan numéro 3 de l’armée israélienne destiné à exécuter « des opérations ciblées et spécifiques ».

Selon le quotidien britannique The Guardian, la seconde attaque israélienne contre le complexe hospitalier d’al-Chifa montre que « le déclin du contrôle israélien sur la bande de Gaza apparaît dans sa guerre ». Ce qui veut dire, selon lui, que les combattants du Hamas sont encore actifs dans des régions supposées avoir été nettoyées. Les Brigades al-Qassam du Hamas ont reconnu réaliser des opérations aux alentours de l’hôpital. Elles ont diffusé les images de leurs combattants viser un char israélien ainsi que des véhicules infiltrés.

La Cisjordanie se soulève

Sept Israéliens ont été blessés, dont deux grièvement atteints, lors d’une fusillade près du carrefour Habarsa, à proximité de la colonie de Dolev à l’ouest de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Les médias israéliens ont rapporté « qu’un tireur solitaire a ouvert le feu sur des voitures au carrefour de Habarsa. Il s’est affronté pendant 5 heures avec les forces d’occupation, avant qu’un hélicoptère israélien ne lance un missile à son encontre ».

« Un hélicoptère de l’armée de l’air a participé à la traque de l’auteur de l’opération…les forces de l’armée ont eu des difficultés à évacuer l’un des blessés du lieu de l’opération», a-t-on ajouté de mêmes sources. Ajoutant que « des appels ont été lancés aux habitants des villages palestiniens adjacents au lieu de la fusillade pour qu’ils suppriment le contenu des caméras de surveillance afin de rendre difficile l’accès à l’auteur de l’opération ». Les médias israéliens ont fait état « d’une grande mobilisation au sein de l’establishment sécuritaire et militaire… Plus de 3 000 policiers ont été déployés dans toute la ville occupée d’Al-Qods pendant le deuxième vendredi du mois de Ramadan ».

Commentant cette opération, les médias ont déclaré que « ce qui s’est passé constitue un incident exceptionnel ». « C’est fou pour un tireur solitaire de diriger une bataille pendant plus de 4 heures et demie contre les forces israéliennes appuyées par un drone et un hélicoptère de combat, sans parvenir à le repérer. Comment un tireur palestinien a-t-il pu tirer sur un véhicule de transport et une ambulance, puis s’enfuir vers une zone voisine et rester pendant 5 heures inaperçu », y lit-on.

« L’auteur de l’opération semble faire partie d’une unité d’élite, et non comme les auteurs des fusillades précédentes. Nous sommes très proches de perdre le contrôle ». Il a réussi à abattre un drone lors de son affrontement avec les forces d’occupation, a rapporté la correspondante de la chaine libanaise Al-Mayadeen. Après le martyre de Barakat Mansour, auteur de cette opération, l’armée d’occupation a pris d’assaut la localité de Deir Bazi, son village natale.

Il convient de noter que cette opération intervient à la lumière d’un état de tension croissante en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Les opérations contre l’occupation se sont intensifiées en raison des assauts israéliens contre les villes et les villages de la Cisjordanie, parallèlement aux massacres incessants contre la bande de Gaza. Les factions palestiniennes ont appelé à activer l’action de la Résistance sur tous les fronts pendant le mois sacré du Ramadan pour mettre fin au génocide en cours dans la bande de Gaza. Les médias israéliens ont fait part d’inquiétudes des autorités de sécurité israéliennes concernant le mois de Ramadan en Cisjordanie et à Al-Qods occupée.

A signaler que quelque 120.000 fidèles palestiniens ont prié dans la mosquée d’al-Aqsa pour le deuxième vendredi du mois de Ramadan.

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