La Coordination a vivement dénoncé « l’agression sauvage sioniste contre la bande assiégée, entraînant la perte de plus de 198 professionnels de la santé et la destruction de plus de 53 ambulances« . Dans son communiqué, elle a également mis en lumière les bombardements délibérés de plus de 135 établissements de santé, entraînant la fermeture de plus de 21 hôpitaux et 47 centres de soins de santé primaires, avertissant que la situation dans le secteur préfigure une catastrophe humanitaire sans précédent.
Les médecins marocains ont déjà organisé des manifestations de protestation, notamment une manifestation à l’hôpital universitaire Ibn Sina à Rabat, condamnant les attaques de l’armée d’occupation contre les hôpitaux, leur personnel et les services d’urgence, aggravant ainsi les conditions de santé désastreuses dans la région.
À Gaza, malgré l’appel à un cessez-le-feu, la situation devient de plus en plus dramatique, en particulier pour les hôpitaux du nord de la bande, où des bébés prématurés en soins intensifs sont décédés samedi faute d’électricité, selon Médecins Sans Frontières (MSF). Cela survient à proximité des violents combats entre soldats israéliens et combattants du Hamas. Ce dernier a annoncé le 12 novembre un bilan de 11 180 morts depuis le début des affrontements.
De son côté, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (l’UNRWA) a recensé vendredi 10 novembre la mort de plus de 100 de ses employés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), citant les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, indique que 192 personnels de santé ont été tués depuis le début de la guerre. Parmi eux, au moins 16 étaient en service lorsqu’ils ont été tués, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Claire Magine, directrice de MSF, a souligné depuis Paris que « la population est exsangue et les secouristes pratiquement impuissants. Face à l’hécatombe, un cessez-le-feu relève de l’urgence vitale ».
Au Maroc, le peuple continue de protester dans différentes villes contre les massacres de l’armée israélienne, qui ne fait aucune distinction entre médecins, enfants et femmes, dans une guerre qui s’annonce longue et meurtrière et qui est menée par l’entité depuis plus d’un mois.