« Les forces armées russes ont poursuivi leurs frappes de représailles avec des armes aériennes et maritimes de précision contre des sites de production et de stockage de bateaux sans équipage dans la région d’Odessa », a déclaré le ministère russe de la Défense. « En outre, des infrastructures de carburant et des dépôts de munitions ont été détruits près de Mykolaiv ».
A rappeler que la veille, des tirs d’ampleur ont eu lieu sur l’Ukraine. La ville de Kiev a été la cible de drones, mais c’est surtout Odessa qui a été visée. L’alerte aérienne a été déclenchée sur plusieurs régions.
D’après les premières informations, plus de 60 tirs de missiles et drones ont été lancés sur des infrastructures stratégiques et des cibles militaires. La plupart des missiles Kalibr lancés de la mer Noire ont été interceptés (13 sur les 16) dignale-t-on à Kiev, mais les six Kinjal sont passés entre les mailles de la défense anti-aérienne, tout comme 9 drones sur les 32 lancés.
Les frappes nocturnes russes ont détruit 60.000 tonnes de céréales dans le port ukrainien de Tchornomorsk, près d’Odessa, a affirmé mercredi le ministre ukrainien de l’Agriculture. « Il faudra au moins un an pour réparer intégralement les infrastructures endommagées. Dans le port de Tchornomorsk, 60.000 tonnes de céréales ont également été détruites, qui auraient dû être (…) expédiées par le couloir céréalier il y a 60 jours », a annoncé Mykola Solsky, dans un communiqué publié sur le site de son ministère.
L’armée russe affirme elle avoir frappé pendant la nuit des sites militaires ukrainiens près de la ville d’Odessa, la deuxième attaque nocturne consécutive contre ce port stratégique du sud de l’Ukraine. « Les forces armées russes ont effectué une frappe groupée (…) sur des sites industriels militaires, des infrastructures pour le carburant et des dépôts de munitions de l’armée ukrainienne », a déclaré le ministère russe de la Défense, ajoutant avoir également frappé « la base aérienne de Kanatovo, dans la région ukrainienne de Kirovograd. »
Moscou considère, depuis mercredi, tout navire se dirigeant vers un port ukrainien de la mer Noire comme militaire, indépendamment de son pavillon. C’est la conséquence du non-renouvellement de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes qui met fin aux corridors démilitarisés mis en place il y a un an. Un retour au statu quo ante, que Vladimir Poutine impute aux Occidentaux. Car à ses yeux, Moscou a fait preuve d’une extrême patience en renouvelant l’accord à plusieurs reprises avec l’espoir de voir les Occidentaux mettre en œuvre les clauses qui concernaient la Russie.
Le président russe a souligné qu’il attendait désormais des actions concrètes sur l’application de l’intégralité des clauses concernant la Russie pour reprendre les négociations et non pas de nouvelles promesses. Ajoutant que Moscou était prêt à remplacer les quantités de céréales ukrainiennes exportées, et même de les fournir gratuitement aux pays pauvres. Une façon de mettre les Occidentaux devant leurs responsabilités en se dédouanant de toute responsabilité sur la dégradation de la situation en mer Noire.