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Fêtes clandestines en temps de Covid : B. Johnson dans la mouise

Enlisé dans le scandale des fêtes clandestines à Downing Street pendant les confinements, Boris Johnson est désormais visé par une enquête parlementaire, déclenchée par les députés, afin de déterminer s'il les a trompés dans cette affaire.

 Loin de tourner la page de l’affaire des fêtes clandestines à Downing Street, le Premier ministre britannique se retrouve le 21 avril avec une troisième enquête à ce sujet, parlementaire cette fois, qui vient s’ajouter aux enquêtes administrative et policière en cours. Et ce malgré sa large majorité à la chambre des Communes, sa volonté initiale de s’opposer à la procédure puis une manœuvre pour la repousser, abandonnée à la dernière minute.
La décision des députés, prise par consensus sans même un vote, ouvre ainsi un nouveau front dans cette affaire, susceptible à terme de contraindre B. Johnson à la démission, signe du malaise persistant au sein de ses troupes face au scandale.

A maintes reprises devant le Parlement, il a assuré que toutes les règles avaient été respectées, une assertion contredite de fait par l’amende infligée il y a une semaine à B. Johnson. Le code ministériel dispose qu’un ministre qui a trompé sciemment le Parlement doit démissionner.

L’enquête parlementaire ne commencera qu’une fois que l’enquête de la police sera achevée et que la haute-fonctionnaire Sue Gray, chargée d’une enquête interne, aura remis son rapport définitif. Un pré-rapport, dénonçant des «erreurs de leadership et de jugement» a déjà donné un aperçu de son appréciation de ce qui se jouait derrière les murs de Downing Street, contrastant avec les sacrifices consentis par les Britanniques pour lutter contre la pandémie.

La motion à l’origine de la procédure parlementaire «cherche à défendre le principe simple d’honnêteté, d’intégrité et de dire la vérité» dans la vie politique britannique, a déclaré Keir Starmer, chef de l’opposition travailliste, à l’origine du texte.  «Nous savons que le Premier ministre lui-même a enfreint la loi», a-t-il ajouté, soulignant que le chef du gouvernement n’était pas à l’abri de nouvelles amendes pour sa participation à d’autres événements festifs.

L’affaire, passée un temps au second plan en raison de la guerre en Ukraine, a été relancée la semaine dernière lorsqu’il a reçu une amende pour manquements aux restrictions anti-Covid en participant à un pot surprise pour ses 56 ans en juin 2020, devenant ainsi le premier chef de gouvernement britannique en exercice sanctionné pour avoir enfreint la loi. Ce nouveau revers pour B. Johnson intervient tout juste deux semaines avant des élections locales périlleuses pour les conservateurs le 5 mai.

 En tout cas, la police de Londres, qui a déjà infligé une cinquantaine d’amendes et poursuit son enquête, a indiqué jeudi qu’elle s’abstiendrait de communiquer sur d’éventuels développements dans cette affaire d’ici au scrutin.

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