Dans la journée de jeudi, deux véhicules appartenant aux séparatistes du Polisario ont été frappés mortellement par un drone des FAR près de la frontière avec la Mauritanie. Les médias séparatistes ont livré une autre version de l’opération qui a tué deux personnes et blessé une autre, en signalant une « frappe ayant ciblé des civils sahraouis qui souhaitaient entrer dans les territoires libérés de la république sahraouie ».
Cette frape intervient alors que le Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies tient sa 57e session à Genève. Le Polisario a l’habitude de profiter de ces événements internationaux pour lancer des attaques contre les positions des FAR afin de se donner bonne contenance en surmédiatisant « sa guerre » contre le Royaume. Dimanche dernier, le bureau permanent du secrétariat général du Polisario a appelé à l’intensification des « actions militaires contre l’occupant marocain ».
Avec le soutien du « Groupe de Genève », qui regroupe l’Algérie, l’Afrique du sud et la Namibie entre autres, le Front séparatiste a organisé une conférence ayant pour thème : « De l’occupation et l’autodétermination : une comparaison entre le Sahara occidental et la Palestine (Sic !)».
Les ambassadeurs sud-africain et namibien ont été de cet événement qui, il faut le dire, exploite le drame palestinien pour faire valoir le séparatisme sahraoui. était également présent. Les participants, dont Gilles Devers, avocat français du Polisario, ont tous mis l’accent sur « les similitudes entre les deux questions » et appelé « la communauté internationale à la décolonisation » des deux territoires.
Cette conférence intervient trois mois après la rencontre de Beyrouth au cours de laquelle les séparatistes ont brodé sur la même thématique. Le rendez-vous libanais se tenait sous le slogan « Du Sahara occidental à la Palestine, le génocide se poursuit (Re-Sic !)» .
A Genève, les pays qui soutiennent la marocanité du Sahara ont donné de la voix. Dans une déclaration lue, jeudi lors d’une séance du CDH au nom de 40 Etats, Hector Virgilio Alcántara, ambassadeur de la République dominicaine, a affirmé que « la question du Sahara est un différend politique traité par le Conseil de sécurité, qui a reconnu la prééminence de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc comme une option sérieuse et crédible pour parvenir à une solution politique définitive à ce différend régional ».
Le groupe des amis du royaume a réitéré « son soutien aux efforts visant à relancer le processus politique onusien exclusivement sur la base du format établi lors des tables rondes de Genève, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, notamment la résolution 2703 adoptée le 30 octobre 2023, qui vise à parvenir à une solution politique, réaliste, pratique et durable à ce différend régional, fondée sur le consensus ».
Un format rejeté par l’Algérie qui appelle, plutôt, à des « négociations directes entre le Maroc et le Polisario ». Une proposition que Rabat refuse tout en exigeant, en échange, une pleine participation de l’Algérie, pays qui couve le mouvement séparatiste depuis que le Royaume a pu récupérer ses provinces sahariennes.
Le diplomate dominicain a souligné aussi que « la résolution de ce différend régional contribuera à la réalisation des aspirations légitimes des peuples africains et arabes en matière d’intégration et de développement, un objectif que le Maroc continue de poursuivre en y consacrant des efforts sincères et continus ». Comme il s’est félicité de l’ouverture de plusieurs consulats généraux dans les villes de Dakhla et Laâyoune par de nombreux pays. « Ces représentations diplomatiques constituent un levier pour renforcer la coopération économique et l’investissement, au bénéfice des populations locales ainsi que du développement régional et continental », a-t-il précisé. Avant de clore son intervention en assurant que « le Maroc s’est engagé, depuis de nombreuses années, dans une interaction constructive, volontaire et approfondie avec le système des Nations Unies pour les droits de l’Homme, en particulier avec le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, en vue de promouvoir et de respecter les droits de l’Homme sur l’ensemble de son territoire ».
Lors de la 51e session du CDH de l’ONU, en septembre 2022, une trentaine d’Etats, avaient exprimé leur soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Aux séparatistes et à leurs soutiens d’en tirer les conclusions d’usage…