Après que deux des familles des six prisonniers morts ont refusé la demande de Netanyahu de leur parler, les médias israéliens ont rapporté un commentaire du chef du Mossad, David Barnea, sur l’incident, dans lequel il a déclaré : « Le différend sur le retour de la population de Gaza au nord de la bande de Gaza est plus complexe que la question de l’axe de Philadelphie », ajoutant qu’il est « préférable de se retirer de Philadelphie et de Netzarim pour récupérer les prisonniers, car ces deux axes n’ont aucune nécessité pratique ».
Après l’annonce de l’assassinat de 6 prisonniers dont les corps ont été retrouvés à Gaza, la séance hebdomadaire du gouvernement israélien a été annulée. Plus d’un ministre a annoncé son intention de demander au gouvernement de reconsidérer la question de l’Axe de Philadelphie afin de faciliter la conclusion d’un accord sur le retour des prisonniers israéliens.
Citant un haut responsable du gouvernement israélien, le Haaretz a rapporté que « Netanyahu est conscient de ce qu’il fait et agit brutalement, avec du sang sur les mains ». Un ministre du Likoud a également déclaré au site d’internet israélien Wallah que « Netanyahu trouvera toutes les excuses possibles pour prolonger le délai jusqu’à ce que tous les prisonniers meurent. Il a décidé de sauver sa coalition et non de sauver les prisonniers. Il a décidé qu’ils mourront en captivité ».
Les médias israéliens ont rapporté que « Gallant compte lancer lors de la session ministérielle d’aujourd’hui un nouveau débat contre la décision de rester dans l’axe de Philadelphie » et il sera rejoint par Aryeh Deri, chef du parti Shas, qui « partage également cette même intention ».
Sur fond de colère sans précédent, des masses de colons manifestent contre la politique du gouvernement. Le maire de Givatiim et le maire de Tel Aviv ont annoncé une grève demain lundi pour protester contre le meurtre des six prisonniers et l’échec de la conclusion d’un accord d’échange. Une chaîne de restaurants et de cinémas du centre d’Israël a également décidé de fermer ses portes ce soir en solidarité avec les familles des prisonniers.
Arnon Bar-David, chef d’Histadrout (Syndicat israélien du travail (Fédération générale des travailleurs de la Terre d’Israël est la principale conféderation syndicale de travailleurs israéliens), a publié une déclaration commune avec les familles des prisonniers, annonçant que « l’aéroport cesserait de fonctionner à partir de huit heures demain matin », estimant que « l’accord n’avance pas pour des raisons politiques » et a appelé « à une grève générale à partir de demain », sauf que l’administration de l’aéroport a annoncé que demain est un jour de travail normal et que les avions décolleront et atterriront selon leur horaire officiel. A. Bar-David n’a fait le choix de paralyser complètement l’économie israélienne qu’après de longues consultations avec un certain nombre d’officiers et de politiciens, au cours desquelles il est parvenu à la conclusion que l’échec de l’échange de prisonniers était dû à des raisons purement politiques.
À son tour, Yair Lapid, chef de l’opposition israélienne, a demandé aux syndicats, aux employeurs et aux autorités locales d’Israël de perturber l’économie, et a appelé le président de la Knesset d’ordonner une réunion urgente de l’Assemblée générale pour « discuter de la question de la conclusion d’ un accord sur Gaza ». Ila affirmé que « Netanyahu et son Conseil de la mort ont décidé de ne pas secourir les six prisonniers qui étaient en vie à Gaza, et même s’il y a encore des prisonniers vivants dans la bande de Gaza, il est encore possible de parvenir à un accord, mais Netanyahu est réticent à le faire pour des raisons politiques ». Il a ajouté « qu’Israël s’effondre et qu’il est impossible de continuer ainsi ».