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Extradition de H. al Rabea en Arabie Saoudite : H.R.W et A.I exhortent le Maroc à ne pas le faire

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Amnesty international et Human Rights Watch (HRW) ont exhorté les autorités marocaines de ne pas extrader Hassan Al Rabea vers son pays d’origine, l’Arabie saoudite, qui a précédemment émis un mandat d’arrêt international à son encontre.
H.R.W et A.I exhortent le Maroc à ne pas le faire

Dans des déclarations publiées séparément jeudi 26 janvier, les deux ONG redoutent que l’homme subisse des actes de torture, en cas d’extradition.

H. al Rabea, saoudien chiite âgé de 26 ans, a été arrêté à l’aéroport de Marrakech, le 14 janvier, en voulant se rendre en Turquie. Depuis, il est incarcéré dans la prison de Tifelt 2, en attendant son extradition. L’Arabie saoudite lui reproche d’avoir « collaboré avec un terroriste en l’aidant à quitter illégalement » le territoire saoudien, « semble-t-il en lien avec le fait qu’il a tenté d’aider l’un de ses frères à fuir le royaume », rappelleAmnesty. Dans le pays, le Tribunal pénal spécial a condamné à mort le frère aîné d’Hassan pour terrorisme, en novembre 2022, sans que le ministère public ne requiert cette peine. Deux de ses cousins ont déjà été exécutés, en 2019.

Dans ce contexte, l’ONG internationale a lancé un appel au chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, pour ne pas signer la décision finale d’extradition. Pour l’organisation, une approbation de la demande saoudienne constituerait « le transfert d’une personne vers le territoire d’un Etat où elle risque d’être persécutée ou de subir de graves violations des droits humains », ce qui représente un cas de refoulement que le droit international coutumier préconise de ne pas opérer.

Human Rights Watch, qui a consulté le mandat d’arrêt émis par le parquet saoudien et estampillé par le Département de la coopération internationale, a lancé le même appel à l’exécutif et aux autorités du Maroc. « Compte tenu de la torture endémique et des violations de la légalité dans le système de justice pénale saoudien », Rabat ne devrait pas « y renvoyer de force Hassan Al Rabea et risquer d’être complice des exactions saoudiennes », a déclaré Joey Shea, chercheur sur l’Arabie saoudite au sein de HRW.

Le mandat d’arrêt montre que le ministère public saoudien « a ordonné l’arrestation d’Al Rabea le 19 octobre 2022, pour ‘collaboration avec des terroristes en les faisant accepter et collaborer avec lui pour le faire sortir d’Arabie saoudite de manière irrégulière’ », selon l’ONG. Le jeune homme risque une peine de prison maximale de 20 ans.

Cité aussi par HRW, un proche d’Al Rabea a déclaré que ce dernier avait quitté l’Arabie saoudite fin 2021, « pour échapper au harcèlement continu des autorités saoudiennes ». Il s’est d’abord rendu en Ukraine, « puis en Indonésie au début de l’invasion russe, avant d’arriver finalement au Maroc à l’été 2022», selon la même source.

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