Le nécessité d’un dialogue entre la Russie et les pays occidentaux sur les garanties de sécurité est impératif, car « les relations entre les deux parties ont atteint un point critique », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant que lors de son entretien avec Vladimir Poutine, Joe Biden s’est déclaré prêt à établir un dialogue sur les questions de sécurité.
« Nous insistons sur la consolidation juridique de l’accord sur le non-déploiement par les États-Unis et les autres membres de l’Otan de systèmes d’armes présentant un danger pour la Russie sur le territoire de pays voisins, qu’ils fassent ou non partie de l’Alliance », indique le ministère.
La diplomatie russe exige également que l’Otan réponde aux propositions avancées précédemment en vue de faire baisser les tensions en Europe. La Russie souhaite notamment que les zones d’exercices opérationnels soient repoussées à une distance concertée de la ligne de contact entre l’Otan et la Russie et qu’une distance limite de rapprochement des avions et bâtiments de guerre soit établie en vue de prévenir une activité militaire dangereuse.
Le ministère souligne en outre que Moscou attend une réponse de l’Alliance à la proposition de relancer le dialogue entre les ministères de la Défense.
« L’attisement de la confrontation avec notre pays est absolument inacceptable. Le prétexte avancé est la situation en Ukraine: l’Occident cherche à y élargir la russophobie, justifie les actions de Kiev pour torpiller les accords de Minsk et prépare un scénario de règlement par la force dans le Donbass », ajoute le communiqué. Le ministère constate que l’Otan pousse Kiev à l’agression au lieu de « rabrouer ses protégés ukrainiens ». Plus, « les exercices des États-Unis et de leurs alliés en mer Noire, devenus plus fréquents, ne peuvent être interprétés autrement. Les avions des pays membres de l’Otan, notamment les bombardiers stratégiques, effectuent régulièrement des survols provocateurs et des manœuvres dangereuses aux frontières de la Russie […]. L’Ukraine continue à être inondée d’armes. »
Le ministère russe note dans ce contexte que l’entraînement de Kiev dans l’Alliance risquerait de déboucher sur le déploiement dans le pays de systèmes de missiles menaçant la sécurité de la Russie et suscitant le risque d’un conflit à grande échelle en Europe. « Dans ce contexte, comme l’a dit le Président Poutine, nous insistons sur l’élaboration — dans un laps de temps précis et sur la base du principe d’une sécurité égale et indivisible — de sérieuses garanties juridiques à long terme excluant toute poursuite de la progression de l’Otan vers l’est et le déploiement de systèmes d’armes nous menaçant aux frontières occidentales de la Russie ».
Les politiciens occidentaux parlent souvent d’ “agression russe » dans les domaines politique et économique, affirmant que l’influence prétendument néfaste de Moscou se répercute sur l’Ukraine, l’Union européenne, les activités de l’Otan et les États-Unis.
La Russie a plus d’une fois rejeté ces déclarations qu’elle lie au désir de l’Alliance d’installer davantage d’équipements militaires à ses frontières et rappelle que le pays déplace ses troupes sur son territoire comme il l’entend.
V. Poutine a déclaré fin novembre que pour Moscou, le déploiement d’armes sur le territoire de l’Ukraine deviendrait « une ligne rouge », mettant en péril sa sécurité. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a ajouté que l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan serait également « une ligne rouge ».
Pourtant, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN a refusé vendredi 10 décembre d’exclure une éventuelle adhésion de Kiev dans l’Alliance atlantique. «La relation de l’OTAN avec l’Ukraine ne peut être déterminée que par les 30 membres de l’Alliance et l’Ukraine elle-même, et par personne d’autre. Nous ne pouvons accepter que la Russie ré-établisse un système où les grandes puissances […] peuvent contrôler ce que d’autres pays font ou pas», a-t-il fait valoir, après une rencontre avec le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz. Plus tôt ce 10 décembre, le ministère russe des Affaires étrangères avait invité l’OTAN à retirer «formellement» une décision de 2008 ouvrant la porte à l’adhésion de l’Ukraine – ainsi que de la Géorgie. Cette demande fait écho à celle exprimée par V. Poutine le 7 décembre, lors d’un entretien avec son homologue américain J. Biden : le président russe avait réclamé des «garanties fiables et juridiquement fixées qui excluent l’extension de l’OTAN vers l’Est».
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