Le premier texte narrait l’histoire d’un réfugié palestinien rêvant de retourner dans sa terre natale, la Palestine, tandis que le second décrivait l’expérience d’un médecin palestinien surmontant tous les obstacles pour continuer à offrir des soins médicaux à son peuple assiégé à Gaza.
La direction a justifié sa décision en affirmant que les textes proposés « abordaient des questions politiques avec une sensibilité nationale » et a demandé que le sujet de l’examen de langue arabe soit « remplacé par quelque chose de plus approprié »
Cette décision a provoqué une vive controverse sur les réseaux sociaux et a eu des répercussions au parlement. Abdessamad Haiker, député du Parti de la justice et du développement (PJD) a adressé une question écrite au ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports rappelant que « la résilience du peuple palestinien face à l’occupation et son droit de retour à sa patrie sont des droits légitimes garantis par les lois internationales et diverses résolutions pertinentes. Ces droits n’ont jamais été sujets à débat ou désaccord parmi les Marocains de tous horizons ». Il a ajouté que « les Marocains ont toujours été des pionniers dans le soutien au peuple palestinien et la défense de ses droits historiques et légitimes, y compris le droit de retour à leur patrie, la Palestine. Jamais ils n’ont montré de sensibilité face à cette question, qui reste profondément ancrée dans leur conscience ».
Le député a qualifié les actions de la direction concernée de provocation claire à l’égard des sentiments des Marocains et d’atteinte flagrante à leurs valeurs nationales, notamment la cause palestinienne, que SM le Roi considère aussi importante que l’intégrité territoriale du royaume. Il a appelé le ministre de l’Éducation nationale à révéler les détails de cette décision et les mesures que son ministère prendra pour traiter cet incident offensant et éviter qu’il ne se reproduise.
Par ailleurs, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a assuré dans un communiqué que « le texte censuré, en violation flagrante des lois en vigueur, avait été préparé en parfaite conformité avec le manuel des procédures de l’examen et le cadre de référence de l’examen du certificat de l’enseignement primaire ». Comme il a fermement condamné « les actions de la direction régionale de Fida Mers Sultan », les qualifiant de « normalisation éducative, la forme la plus dangereuse de normalisation avec l’entité sioniste. Cela vise à effacer l’identité de notre peuple, dont la conscience est profondément ancrée à la cause palestinienne, et cherche à déformer leur conscience pour les amener à accepter la Nakba et le récit sioniste. » Ledit Front a affirmé qu’il ne s’agit « pas d’un incident isolé mais d’une partie de la normalisation globale persistante du régime marocain avec l’entité sioniste criminelle » et appelé à « une enquête juste et indépendante sur la question et à ce que les responsables de cet acte flagrant de trahison soient tenus pour responsables ».