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Energies durables : Les progrès marocains exposés en France

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Les avancées réalisées par le Maroc en matière de développement des énergies renouvelables, notamment l’hydrogène vert, ont été mises en avant, mercredi, lors de la 13ème édition des Tables Rondes de l’Arbois et de la Méditerranée, plateforme d’échanges directs entre scientifiques et grand public, tenues à Aix-en-Provence en France.
Les progrès marocains exposés en France

Intervenant à l’ouverture de cette 13ème édition, le directeur de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) France, Fahd Benkirane a mis en relief les politiques pionnières du Royaume pour le développement d’infrastructures dédiées à l’énergie durable, lesquelles contribuent à augmenter la production et consolident les efforts de lutte contre la crise climatique. Il a, à cet effet, cité le complexe Noor-Ouarzazate, un projet solaire avant-gardiste mis en place dans le cadre de la stratégie énergétique marocaine, relevant que celui-ci abrite l’une des plus grandes centrales solaires au monde. “Avec une telle dynamique, notre objectif de 52% d’énergies renouvelables d’ici 2030, y compris l’hydrogène vert, est à portée de main”, a-t-il fait observer. Et de faire observer qu’une “autonomisation aussi ambitieuse” requiert également une souveraineté en termes “d’expertise et de savoir-faire”, ajoutant que c’est en partie la raison d’être de l’UM6P. “Fruit d’un partenariat avec l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), notre Green H2 Cluster ambitionne de faire du Maroc un leader mondial dans l’industrialisation et le développement de l’hydrogène vert”, a-t-il soulevé, relevant que l’UM6P continue aussi d’établir des partenariats stratégiques à cet égard, au niveau national et international, notamment s’agissant de l’instauration de pilotes d’ammoniac vert dans les sites industriels du Groupe OCP, en vue d’une industrialisation à plus grande échelle.

Le directeur de l’UM6P France a, en outre, souligné que la crise climatique est réelle et ne doit pas être sous-estimée. “Dans notre vie quotidienne, elle se manifeste de manière tangible par la hausse des températures, les catastrophes naturelles, la perte des moyens de subsistance et l’appauvrissement des écosystèmes. L’un des principaux catalyseurs du changement climatique est le rôle que jouent les combustibles fossiles conventionnels dans les émissions de gaz à effet de serre”, a-t-il fait observer. Comme paradigme, l’hydrogène vert bénéficie d’une pertinence temporelle sans précédent, car il offre justement une lueur d’espoir dans la résolution de problématiques économiques et environnementales, a-t-il dit, notant que l’exploitation des capacités excédentaires des énergies renouvelables pour créer de l’hydrogène constitue “un cercle vertueux dans la quête humaine d’une croissance plus verte et plus durable”.

De son côté, Eric Berton, président d’Aix-Marseille Université, a indiqué que l’UM6P est “très en avance” sur les thématiques de l’hydrogène vert, soulignant l’importance de ce thème pour le futur. “Pour atteindre la neutralité carbone, il faudra bien évidemment consommer moins mais aussi produire plus et de manière décarbonée”, ce qui constitue un “enjeu”, a-t-il soutenu. Et de noter que les dernières avancées sur l’hydrogène laissent à penser que cela pourrait devenir une réalité solutionnant des problèmes de production et de stockage de ce combustible.

Pour sa part, Abdelilah Slaoui directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), responsable de la cellule énergie, a mis en avant les différentes utilisations de l’hydrogène. « D’une part, il sert de matière de base pour la production d’ammoniac (engrais) et de méthanol, et d’autre part, il est utilisé comme réactif dans les procédés de raffinage des bruts en produits pétroliers, carburants et biocarburants », a-t-il fait savoir. Il sert aussi de carburant pour la mobilité électrique et en remplacement des énergies fossiles dans l’industrie lourde (acier, ciment, nouveaux carburants synthétiques, biocarburants…), a-t-il expliqué.

Organisée par l’Université Mohammed VI Polytechnique, en collaboration avec l’Université Aix-Marseille et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), cette édition, placée sous le thème “L’Hydrogène demain : mythes et réalités”, met en lumière le développement de nouvelles sources d’énergies renouvelables, au premier rang desquelles l’hydrogène vert. L’édition 2023 explore aussi les défis et les opportunités que représente l’hydrogène vert dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le but est de proposer un modèle énergétique décarboné en Europe, en Afrique et dans le monde. À l’occasion de cette édition, plusieurs personnalités de haut niveau proposeront des pistes de solutions autour de l’hydrogène vert dans la diversification des sources d’énergies au Maroc et sur le reste du continent africain.

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