Il s’agit du deuxième prêt à taux fixe accordé au Maroc, avec un accès réduit dans le cadre d’une stratégie de sortie progressive. Le FMI a souligné la solidité des politiques menées par le Maroc et sa résilience malgré les sécheresses répétées et les chocs externes, notamment la pandémie et le tremblement de terre de 2023. Par ailleurs, le FMI prévoit une croissance de 3,6 % de l’économie marocaine à moyen terme, soutenue par des projets d’infrastructures et des réformes structurelles visant à favoriser un développement inclusif et durable. Malgré ces perspectives positives, le FMI relève que le pays reste vulnérable à l’incertitude économique mondiale, à la hausse des prix des matières premières et aux risques liés au climat. En effet, les risques liés à un éventuel durcissement de la conjoncture économique et financière mondiale, à une nouvelle flambée des prix des matières premières, ou encore à une répétition des épisodes de sécheresse, restent prégnants. Le poids du secteur agricole dans l’économie marocaine accroît également l’exposition du pays à ces aléas climatiques, d’autant que la question de la rareté de l’eau reste centrale.
Partant de là, ce nouvel accord renforcera les réserves extérieures du Maroc et fournira une assurance contre les risques de baisse. De leur côté, les autorités ont l’intention de considérer le nouvel accord comme une mesure de précaution, a souligné le FMI, et entendent poursuivre leur stratégie de réduction graduelle de l’accès à la LCF, conditionnée à l’évolution des risques, tout en maintenant un engagement fort envers les réformes.
Pour le FMI, la reconduction de cette ligne de crédit ne se résume pas à une mesure de soutien financier : elle constitue un signal fort de reconnaissance internationale de la crédibilité des politiques économiques marocaines. Le Royaume, en obtenant cette facilité sans intention immédiate d’y recourir, renforce sa résilience face aux chocs et consolide son image de partenaire fiable et réformateur.