En décembre dernier, la centrale électrique baptisée « Roi Mohammed VI », que le Maroc a offert à la République du Niger, a été inaugurée suite aux instructions royales. Une initiative qui semble avoir fait des émules parmi les décideurs algériens. C’est dans ce cadre-là qu’il faudra placer la réunion à distance provoquée jeudi par Mourad Adjal, PDG de la Sonelgaz, avec Fatih Abarshi, DG de la compagnie nigérienne d’électricité Nigelec, « pour discuter des moyens d’accélérer le rythme de coopération et de partenariat entre les deux pays », rapportent les médias algériens. Le responsable algérien a exprimé l’intérêt de l’entreprise algérienne à investir dans le secteur de l’énergie au Niger et a proposé d’étudier un projet d’investissement dans la construction d’une centrale électrique. Il a indiqué que la Sonelgaz est prête à envoyer une équipe de spécialistes pour commencer l’étude de terrain.
Pour rappel, un passage à vide marque les relations entre l’Algérie et les pays du Sahel. Depuis le putsch qui a porté les militaires au pouvoir à Niamey, les relations de l’Algérie avec le Niger se sont dégradées. L’Algérie avait affiché son soutien au président destitué. En outre, Niamey avait critiqué l’annonce par le gouvernement algérien d’une médiation avec la junte pour une période de transition de six mois en octobre 2023. Une initiative mal reçue par les militaires au pouvoir particulièrement jaloux en termes d’indépendance.