S. Saliba a été brièvement interpellée mercredi à l’aéroport de Beyrouth à son retour au Liban. Elle a été relâchée quelques heures plus tard sur ordre du procureur financier, bien qu’elle fasse l’objet d’un mandat de recherche. Devant le tollé provoqué par sa décision, ce même procureur a ordonné vendredi son arrestation. Le quotidien Al-Akhbar a accusé le Premier ministre d’être intervenu en faveur de l’actrice de 35 ans, ce que le bureau de presse de Najib Mikati a démenti dans un communiqué.
Ghada Aoun, procureure du Mont-Liban qui instruit de nombreux dossiers anti-corruption, souhaite interroger l’actrice sur l’origine de précieux présents qu’elle aurait reçus ces dernières années. La jeune « star » est aussi soupçonnée d’avoir acheté des biens-fonds à l’étranger pour le compte de personnes proches de R. Salamé.
Le gouverneur de la Banque centrale fait l’objet d’une série d’enquête au Liban et en Europe pour soupçons de fraude, de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite. Début décembre, son ex-compagne, Anna Kosakova, a été entendue par le parquet national français dans des affaires de blanchiment d’argent et de détournements de fonds au préjudice de l’État libanais. Le patron de la Banque du Liban, qui voit l’étau se resserrer autour de lui, refuse toujours de se présenter devant la justice.