« Nous vivons l’ère d’une transition numérique profonde avec l’impact des réseaux sociaux sur les facultés cognitives d’une génération qui n’a pas bénéficié d’une éducation numérique », a relevé R. Bourqia à l’ouverture de l’Assemblée générale du Conseil, dédiée à l’examen du projet de rapport relatif aux « écoles pionnières », préparé par l’Instance nationale d’évaluation, auprès du CSEFRS.
Le progrès technologique représente désormais un défi pour le système éducatif qui peine à accompagner ces évolutions et son impact, a-t-elle indiqué. « Si le système éducatif ne rattrape pas ce retard, nous nous retrouverons face à des créatures numériques, détachées de la réalité et soumises au pouvoir des algorithmes », a relevé R. Bourqia. Pour relever ce défi, il importe non seulement d’apprendre le numérique en termes d’usage technique, de l’utiliser pendant les cours ou de se contenter des tableaux numériques dans les classes, mais aussi d’accompagner la nouvelle révolution culturelle par des réformes éducatives, permettant aux jeunes d’interagir avec le monde numérique, forts de l’esprit critique acquis en classe.
Réussir ces missions passe par l’adoption d’une approche conciliant le renforcement et la pérennisation des acquis, l’impulsion d’une nouvelle dynamique axée sur les questions pressantes de l’actualité et la mise en place de nouveaux mécanismes pour assurer l’efficacité de l’action du Conseil, a souligné R. Bourqia.
La prochaine étape sera déterminante pour opérer un changement visant à approfondir et à accélérer les réformes essentielles et concevoir des outils innovants à même de contribuer à la réalisation de ces objectifs, en axant les actions sur tout ce qui est structurel, a-t-elle poursuivi. Insisté dans ce sens sur l’importance de la convergence entre l’ensemble des institutions concernées par l’éducation, la formation et la recherche scientifique en vue de concrétiser la transformation escomptée, à même d’apporter un impact tangible sur les lacunes du système éducatif.
L’Assemblée générale du CSEFRS a également été marquée par la présentation des résultats et des conclusions de l’évaluation des « écoles pionnières », un travail réalisé par l’Instance nationale d’évaluation, ainsi que par la présentation du projet de création d’un groupe de travail sur la formation continue.
