M. Mokhber qui a été sélectionné pour cet important poste a dirigé depuis 2007 la Fondation de l’ordre de l’Imam (Setad), après avoir occupé plusieurs postes officiels dans la province du Khouzestan (sud-ouest). Setad a été fondée à la fin des années 1980 afin de gérer les propriétés confisquées à la suite de la Révolution islamique de 1979 et est devenue au fil des années un important conglomérat économique d’État actif dans divers secteurs, santé comprise.
Setad, dont le président est nommé par le guide suprême iranien, est notamment responsable, via sa Fondation Barekat, du développement du premier vaccin iranien anti-Covid, qui a reçu en juin une autorisation d’urgence par les autorités dans ce pays, le plus touché du Moyen et Proche-Orient par la pandémie.
La fondation Setad comme M. Mokhber figurent depuis janvier sur la liste noire du Trésor américain, Washington affirmant que Setad «avait des parts dans presque tous les secteurs de l’économie iranienne, notamment l’énergie, les télécommunications et les services financiers».
M. Raïssi, considéré comme un « ultraconservateur », succède, à l’issue de la présidentielle disputée le 18 juin, au modéré Hassan Rohani. Cet ancien chef de l’Autorité judiciaire a été critiqué par l’Occident pour son bilan en matière de droits humains, et sanctionné par les USA depuis 2019.
Le nouveau Président iranien a également choisi Gholamhossein Esmaili, jusque-là porte-parole de l’Autorité judiciaire, comme son chef de cabinet. Ancien procureur, G. Esmaili est lui aussi visé par des sanctions de l’Union européenne et était depuis 2011 sur sa liste noire, alors qu’il était le chef de l’organisation des prisons, pour «graves violations des droits humains».
La présidence de Raïssi va consolider le pouvoir des conservateurs, qui avaient déjà remporté les législatives de 2020, marquées par la disqualification de plusieurs milliers de candidats réformistes et modérés.
Un membre ultraconservateur du Parlement (2004-2016, 2020), Alireza Zakani, a été élu maire de Téhéran dimanche, a rapporté l’agence de presse officielle Irna. A.Zakani, qui devra démissionner de son poste de député pour prendre ses fonctions, succède à Pirouz Hanachi, un vétéran de la fonction publique avec une expérience dans le développement urbain et perçu comme proche du camp réformateur. Candidat à la présidentielle de 2021, ce docteur en médecine nucléaire âgé de 55 ans s’était retiré de la course en faveur de M. Raïssi.
En kiosque

E. Raïssi choisit son équipe : Des messages aux artisans du boycott anti-iranien
Continuer la lecture
Add A Comment

Maroc
Services
Subscribe to Updates
Get the latest creative news from FooBar about art, design and business.
© 2025 Pm-Editions. | Réalisation & Seo : Digitaltransformer.ma.