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E. Macron soutient militairement l’Ukraine : La Russie est plus un « adversaire » qu’un « ennemi », assure-t-il

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Emmanuel Macron, désavoué par ses alliés après ses propos sur le conflit ukrainien, a tenté de justifier ses positions bellicistes à l’endroit de la Russie. Interrogé par les journalistes de France 2 et TF1, il a joué la même partition qui consiste à dire qu’il faut empêcher Moscou de gagner. Un obus tiré quelques heures plus tard sur une maison à Donetsk a fait au moins deux morts. Les Russes ont dénoncé « un acte terroriste » de plus.
E. Macron soutient militairement l’Ukraine : La Russie est plus un « adversaire » qu’un « ennemi », assure-t-il

La guerre en Ukraine est « existentielle pour notre Europe et pour la France », a insisté le président français jeudi 14 mars lors d’une interview télévisée. Si la Russie gagne cette guerre, la crédibilité de l’Europe « sera réduite à zéro », a-t-il ajouté. Cette intervention télévisée intervient dans un contexte tendu, l’hôte de l’Elysée ayant refusé le 26 février d’exclure un envoi de troupes occidentales en Ukraine. Des propos qui lui ont valu d’être désavoué par la plupart des dirigeants européens, mais aussi par Washington et l’OTAN. « On n’est pas sûr de le faire », a ajouté E. Macron. « On n’est pas dans cette situation actuellement mais on n’exclut pas cette option pour le moment », a-t-il poursuivi, réitérant « assumer d’évoquer cette possibilité ». « Nous avons mis trop de limites dans notre vocabulaire », a-t-il plaidé, ajoutant en même temps: « nous ne sommes pas en guerre contre la Russie mais on ne doit pas la laisser gagner ».

Le dirigeant français a qualifié la Russie d’« adversaire », refusant d’y voir pour l’heure un « ennemi ». « Mais, nous ne sommes pas en guerre contre la Russie. Nous sommes prêts à répondre à une escalade possible de la Russie », a-t-il justifié.

« La contre-offensive ukrainienne ne s’est pas passée comme prévu », a concédé le chef de l’Elysée qui, par ailleurs, juge la situation « difficile pour les Ukrainiens», en raison des «limites en terme d’hommes ». « La situation sur le front est d’une extrême fragilité », a-t-il enchaîné, avant d’ajouter: « oui, ce début d’année 2024 doit être l’année du sursaut. Je souhaite que la Russie se retire de ses positions et cesse cette guerre. Mais jamais nous ne mènerons l’offensive, jamais nous ne prendrons l’initiative en Ukraine ». « Nous ferons le nécessaire pour atteindre notre objectif. Si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait. Nous n’aurions plus de sécurité en Europe », s’est alarmé E. Macron. Mis en difficulté par les journalistes sur la production française d’obus (3 000 par mois, là où l’Ukraine en fabrique 6 000 dans le même laps de temps), le dirigeant français a annoncé la production et la livraison à venir de 75 canons Caesar à l’Ukraine.

Moscou, de son côté, dénonce depuis la mi-janvier, l’annonce d’E. Macron d’une livraison de 40 missiles Scalp supplémentaires à Kiev et l’implication croissante de Paris en Ukraine. La Russie n’aura pas de « lignes rouges » contre ceux qui n’en ont pas envers elle, a déclaré le 13 mars Vladimir Poutine. Le président russe a également réagi pour la première fois personnellement aux propos d’E.Macron sur l’envoi de troupes occidentales en Ukraine, estimant que cela ne changerait rien à la situation sur le champ de bataille et à l’issue du conflit. Et celui-ci de conclure : « Ces États doivent comprendre les répercussions de ces déclarations provocatrices. »

Une frappe ukrainienne sur une habitation à Donetsk a fait au moins deux morts, selon le chef de la République populaire de Donetsk (RDP). « Aujourd’hui, à 4h du matin, à la suite d’un tir direct d’un obus ennemi sur une maison d’habitation privée dans le quartier Petrovsky de Donetsk et de l’incendie qui a suivi, deux enfants sont morts, une fille et un garçon », a annoncé Denis Pouchiline sur sa chaîne Telegram, précisant que les recherches de personnes sous les décombres se poursuivaient. « À l’heure actuelle, quatre bombardements ont été enregistrés, 11 munitions ont été tirées et de l’artillerie de calibre 155 mm a été utilisée », a ajouté le responsable régional.

Plus tôt dans la matinée, Alexei Koulemzine, maire de Donetsk, avait signalé sur Telegram la mort – selon des informations préliminaires – de trois enfants âgés de trois à 17 ans à la suite d’un tir sur une habitation privée, suivi d’un incendie. La ville de Donetsk est régulièrement prise pour cible par les forces ukrainiennes. Le 21 janvier, une frappe sur un marché de cette ville du Donbass avait tué 28 personnes et en avait blessé 25 autres. Le Kremlin avait dénoncé «un acte de terrorisme monstrueux ».

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