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E. Macron ose des reproches à Tel-Aviv : B. Netanyahu lui vole dans les plumes

Le président français a déclaré, vendredi, qu’il n’y avait « aucune justification » aux bombardements israéliens entraînant la mort « de ces bébés, de ces femmes, de ces personnes âgées » dans un contexte de guerre entre l’entité israélienne et le Hamas. Il a à nouveau appelé à un cessez-le-feu à Gaza.
E. Macron ose des reproches à Tel-Aviv : B. Netanyahu lui vole dans les plumes !

« Il n’y a aucune raison à tout cela, il n’y a aucune légitimité. Et nous exhortons en conséquence Israël à arrêter », a dit Emmanuel Macron à la BBC, faisant part de son espoir de voir d’autres leaders occidentaux se joindre à lui dans cet appel.

Les propos du président français ont été vivement rejetés par Benjamin Netanyahu qui a souligné que le Hamas était responsable des victimes civiles en résultat de son assaut meurtrier commis sur le sol israélien, le mois dernier.  « Alors qu’Israël fait tout son possible pour ne pas porter atteinte aux civils, leur demandant de quitter la zone de combat, le Hamas-État islamique fait tout ce qui est en son pouvoir pour les empêcher de partir rejoindre des zones sûres et il les utilise comme boucliers humains », a-t-il rétorqué dans un communiqué émis par son bureau.

B.Netanyahu a ajouté que le Hamas « détient nos otages avec cruauté – des femmes, des enfants, des personnes âgées – dans ce qui est un crime contre l’Humanité » et « il utilise des écoles, des mosquées et des hôpitaux comme centres de commandement terroristes. » « Ces crimes que le Hamas-État islamique commet aujourd’hui à Gaza seront commis, demain, à Paris, à New York et partout dans le monde. Les dirigeants du monde entier doivent condamner le Hamas-État islamique, pas l’État d’Israël », a-t-il prévenu.

Au cours de l’interview accordée à la BBC, E. Macron a indiqué qu’Israël avait le droit de se protéger après le massacre du 7 octobre et que la France « condamnait clairement ». «  Nous partageons la douleur d’Israël. Et nous partageons sa volonté de se débarrasser du terrorisme », avait-il annoncé en marge d’un forum international consacré à la paix à Paris.  « Nous savons, en France, ce qu’est le terrorisme », a-t-il continué, à quelques jours des huit ans de l’attentat au Bataclan. Il a toutefois martelé que le bombardement de civils n’avait « aucune justification ».

« C’est extrêmement important pour chacun d’entre nous en raison de nos principes, parce que nous sommes des démocraties. C’est également important à moyen et à long terme également pour la sécurité d’Israël ; il faut reconnaître que toutes les vies comptent », a encore ajouté l’hôte de l’Elysée.

Macron a dit que tous les gouvernements et que toutes les agences chargées des aides qui s’étaient réunies lors d’une conférence humanitaire organisée jeudi à Paris avaient convenu qu’une « pause humanitaire » suivie d’un « cessez-le-feu » étaient le seul moyen de protéger les civils à Gaza.

Lorsqu’il lui a été demandé si Israël avait enfreint la loi internationale, E. Macron a répondu que « je ne suis pas un juge, je suis un chef de l’État » qui tente « d’être un partenaire et un ami » pour Israël.

Le président français a ajouté qu’il était en désaccord sur le fait que le meilleur moyen, pour Israël, de « se protéger » puisse être « un large bombardement de Gaza ».  Ce qui ne crée « que du ressentiment et de mauvais sentiments » au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

  1. Macron fait partie des dirigeants occidentaux ayant accouru en Israël au lendemain de l’assaut du 7 octobre. Au cours de son voyage en Israël le 24 octobre, Il a même appelé à ce que la coalition internationale mise en place contre Daech puisse élargir également sa lutte contre le Hamas.

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