Sur le front, l’armée syrienne a lancé, jeudi, une contre-attaque sur les positions tenues par les terroristes dans le sud-est d’Idlib, reprenant le contrôle du village de Jobas et forçant les terroristes à quitter les villages de Dadikh et Kafr Battikh, à l’est d’Idlib. Des informations faisaient état, dans la journée, de l’entrée des terroristes de Hayat Tahrir Al Cham (HTC), (ex Front Al-Nosra), filiale locale d’Al-Qaida , dans certains quartiers de la ville d’Alep.
Des combats acharnés se poursuivaient vendredi dans l’ouest d’Alep. Les médias d’État syriens ont déclaré que des bombardements d’artillerie ont tué quatre civils dans des résidences étudiantes à Alep vendredi. « Quatre civils ont été tués après que des groupes terroristes ont bombardé les résidences universitaires d’Alep », a déclaré l’agence de presse officielle SANA. L’armée syrienne a lancé des attaques de missiles sur des positions terroristes qui s’étendent des villages de l’ouest d’Alep au mont Zawiya au sud d’Idlib, selon le rapport. Dans la soirée, la chaîne de télévision syrienne a rapporté que quatre attaques de grande envergure lancées depuis la ville d’Anadan, au nord d’Alep, ont été déjouées. Selon le journal syrien Al-Watan, l’armée de l’air syrienne a lancé des raids sur les sites et les points de concentration des terroristes à l’ouest d’Alep, ainsi que des quartiers généraux de ces groupes djihadistes. D’après la chaine libanaise Al Mayadeen, l’armée syrienne a réussi vendredi à reprendre le contrôle de certains points qui avaient été ciblés par les milices terroristes, tandis que l’armée syrienne, pour sa part, a confirmé que ses forces continuaient à renforcer leurs positions dans divers champs de bataille afin d’empêcher les terroristes d’avancer plus loin en Syrie.
Oleg Ignasyuk, directeur adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, a déclaré qu’au moins 400 terroristes affiliés à HTC qui avaient attaqué des positions militaires à Alep et Idlib mercredi, ont été tués. Il a souligné que l’armée syrienne « combat avec acharnement, avec le soutien de l’armée de l’air russe ». Des avions de guerre russes et syriens ont bombardé des zones contrôlées par les terroristes dans le nord-ouest de la Syrie près de la frontière avec la Turquie pour repousser les terroristes.
L’armée syrienne a déclaré avoir infligé de lourdes pertes aux terroristes qui ont attaqué sur un large front, ajoutant qu’elle coopérait avec la Russie et des « forces amies » pour regagner du terrain. Un général des Gardiens de la révolution a été tué lors des combats, a rapporté une agence de presse iranienne. « Le général Kioumars Pourhashemi, l’un des hauts conseillers iraniens à Alep, a été tué dans une attaque menée par des mercenaires terroristes takfiri », indique l’agence Tasnim. Les Gardiens de la révolution ont confirmé la mort d’un « conseiller militaire en Irak et en Syrie », vétéran de la guerre Iran-Irak (1980-1988). HTC, dominé par l’ex-branche syrienne d’al-Qaïda, contrôle des pans de la province d’Idlib, mais aussi des territoires voisins dans les régions d’Alep, Hama et Lattaquié. Le nord de la Syrie bénéficie ces dernières années d’un calme précaire rendu possible par un cessez-le-feu instauré en mars 2020. La trêve a été parrainée par Moscou avec la Turquie, qui soutient certains groupes rebelles syriens à sa frontière.
L’Iran a mis en garde contre la résurgence des groupes terroristes takfiristes en Syrie, appelant à des efforts décisifs et coordonnés pour empêcher la propagation du terrorisme dans la région de l’Asie l’Ouest (Moyen Orient). Condamnant fermement le terrorisme sous toutes ses formes, Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré, , que Téhéran considérait la réactivation des groupes terroristes en Syrie comme faisant partie d’un plan diabolique d’Israël et des États-Unis pour déstabiliser l’Asie de l’Ouest. Et souligné la nécessité de vigilance et de coordination parmi les pays de la région, en particulier les voisins de la Syrie, pour contrecarrer ce complot dangereux, évoquant la responsabilité de la communauté internationale de prévenir et de lutter contre le phénomène inquiétant qu’est le terrorisme.
E. Baghaï a averti que tout retard dans la lutte contre les terroristes en Syrie plongerait la région dans un nouveau cycle d’insécurité et d’instabilité. Dans la foulée, il a exprimé le soutien continu de l’Iran au gouvernement et au peuple syriens dans leur lutte contre les groupes terroristes pour restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays.
A noter que le régime israélien est le principal soutien des groupes terroristes qui s’opposent au gouvernement du président démocratiquement élu de la Syrie, Bachar al-Assad, depuis que le terrorisme soutenu par l’étranger a éclaté en Syrie. Le régime de Tel-Aviv a considérablement intensifié ses frappes depuis octobre 2023, lorsqu’il a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, dans ce qui a été décrit par les observateurs comme une tentative imprudente menaçant d’attiser davantage les tensions dans toute la région. Le régime israélien a mené des centaines d’attaques contre la Syrie depuis 2011, lorsque la nation arabe s’était retrouvée en proie à un terrorisme soutenu par l’étranger.
Mercredi, des membres du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et leurs factions armées alliées ont attaqué au moins 10 zones sous le contrôle de l’armée syrienne dans l’ouest de la ville d’Alep et dans la banlieue orientale d’Idlib. Plus de 130 personnes, dont des soldats syriens et des membres des groupes terroristes alliés, ont été tuées à la suite des violents affrontements.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), organisme basé au Royaume-Uni, a déclaré, jeudi, que 65 membres du groupe terroriste Tahrir al-Cham ont été tués, ainsi que 18 membres de groupes terroristes alliés et 49 membres des forces gouvernementales.
L’armée syrienne a déclaré jeudi dans un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle SANA qu’une « attaque terroriste de grande ampleur, impliquant un grand nombre de terroristes et utilisant des armes moyennes et lourdes », ont attaqué des villages, des villes et des sites militaires. La chaîne Al-Mayadeen a cité une source syrienne à Idlib selon laquelle HTC avait ordonné à tous les hôpitaux de la ville et de sa banlieue du nord d’arrêter les opérations chirurgicales et de prendre en charge uniquement les personnes blessées dans les combats.
L’armée syrienne a commencé à absorber la puissante attaque menée par les groupes armés dans la campagne d’Alep et d’Idlib, depuis l’aube du mercredi, infligeant de lourdes pertes aux terroristes, dont au moins 400 morts. Selon le correspondant d’Al-Manar, télévision du Hezbollah libanais, elle a lancé une contre-attaque contre les positions contrôlées par les groupes armés dans le sud-est d’Idlib. O. Ignasiouk a confirmé l’élimination de 400 terroristes du Front Al-Nosra qui avaient attaqué des positions de l’armée syrienne dans la campagne d’Alep et d’Idlib, le 27 novembre. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que les organisations terroristes qui ont attaqué l’armée syrienne ont subi de lourdes pertes en matériel et en personnel, soulignant que « l’armée syrienne se bat avec acharnement, avec le soutien de l’armée de l’air russe ». Il a également signalé que 13 attaques terroristes lancées par le Front Al-Nosra depuis la zone de désescalade à Idlib ont été enregistrées contre les positions des forces gouvernementales syriennes (l’armée syrienne et les forces auxiliaires) : 12 dans le gouvernorat d’Idlib et un attentat à la bombe dans le gouvernorat d’Alep.