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Drame migratoire à Juarez : Mexico cherche à faire toute la lumière…

Un millier de migrants ont tenté de traverser la frontière entre le Mexique et les États-Unis après la tragédie qui a causé la mort de 39 personnes dans un centre de détention de Ciudad Juarez.
Drame migratoire à Juarez

Une enquête pour « homicide » a été ouverte mercredi sur le drame survenu au début de la semaine dernière dans le centre de détention à Ciudad Juarez, à la frontière des États-Unis, lorsqu’un incendie a causé la mort de 39 personnes, cela sans parler d’une vingtaine de blessés, dont certains très gravement. Ainsi, les autorités mexicaines cherchent à faire la lumière sur les circonstances de ce drame.

Pour l’heure, huit responsables présumés ont été identifiés. Ils sont soupçonnés de n’avoir rien fait pour sauver les migrants, a indiqué le parquet spécialisé en matière de droits humains. « Aucun des fonctionnaires ni aucun des policiers de sécurité privée n’ont réalisé la moindre action pour ouvrir la porte aux migrants qui se trouvaient à l’intérieur alors qu’il y avait le feu », a déclaré à la presse Sara Irene Herrerias Guerra, procureure spécialisée en matière de droits humains.

Une vidéo de 32 secondes, issue d’images de vidéosurveillance – dont l’authenticité a été confirmée – montre le début de l’incendie dans la nuit de lundi à mardi. Derrière les barreaux, dans la fumée, un homme donne des coups de pied contre une porte fermée tandis qu’un autre semble déposer un matelas par terre. Au premier plan, trois agents se retirent en tournant le dos aux personnes enfermées derrière les barreaux, sans leur prêter assistance. Les responsables présumés – trois agents de l’Institut national de migration (INM) et cinq agents d’une entreprise de sécurité – « sont déjà en train d’être entendus » par le parquet, a repris la procureure.

Un migrant a également été « signalé » par d’autres migrants comme le responsable de l’incendie, a-t-elle ajouté, sans autre précision. Les autorités ont confirmé que l’incendie avait été provoqué par des migrants pour protester contre leur possible expulsion.

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, alias AMLO, a promis qu’il n’y aurait pas d’« impunité » en demandant que « l’on punisse conformément à la loi ceux qui ont provoqué cette douloureuse tragédie ».

Les autorités n’ont toujours pas donné le détail de la nationalité des victimes, mentionnant leur pays d’origine, principalement d’Amérique centrale (Guatemala, Salvador, Honduras) et Venezuela, dont les ressortissants sont nombreux chaque année à tenter de fuir la pauvreté et la violence. Le Guatemala a affirmé dès mardi que 28 de ses ressortissants étaient morts. Le Salvador a parlé de quatre blessés graves, en demandant que les responsables de la tragédie soient traduits en justice.

Conséquence de cette tragédie : « Plus de 1 000 migrants » ont tenté de passer à pied mercredi la frontière entre le Mexique et les États-Unis, ont indiqué les garde-frontières américains, précisant qu’ils vont être expulsés. Une rumeur a circulé parmi les migrants indiquant que les États-Unis étaient prêts à en recevoir certains pour des raisons humanitaires.  « La frontière est fermée à l’immigration irrégulière ! », a martelé le consulat américain sur Twitter dans un message en espagnol intitulé « Ne te laisse pas abuser ».

Depuis 2014, environ 7 661 migrants sont morts ou ont disparu sur la route vers le territoire américain, d’après l’Organisation internationale des migrations (OIM).

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