Les islamistes du PJD et des figures du PPS, formations ayant dénoncé l’agression israélienne et américaine contre l’Iran, étaient de la partie. Au même titre d’ailleurs que des défenseurs des droits humains, comme Mohamed Al-Zahari, secrétaire général du bureau régional de l’Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés en Afrique du Nord.
Fait notable, La Jemäa Al Adl wal Ihsane n’a pas jugé bon de participer à cette manifestation de solidarité avec l’Iran. Cette absence a eu un impact sur le nombre des manifestants. La marche a même été ignorée médiatiquent, rien n’a été répercuté sur le site d’actualité de la Jemâa. Cette absence est due aux profondes divergences entre Al Adl et les organisateurs de la marche, réunis au sein du Groupe d’action nationale pour la Palestine. La Jemâa a organisé, deux jours plutôt au sortir des prières du vendredi, des marches de solidarité avec l’Iran. De son côté, le Front de soutien à la Palestine et contre la normalisation, partenaire de la Jemâa dans l’expression du rejet de la normalisation des relations entre le Royaume et Israël, a boudé la marche de Rabat. L’ONG a déjà condamné les attaques israéliennes contre l’Iran. Le 17 juin, le secrétariat national dudit Front a critiqué « l’absence de notre pays sur la liste des pays maghrébins, arabes et islamiques signataires de la déclaration condamnant l’agression sioniste contre la souveraineté de l’Iran ».
Cette absence n’a pas empêché le Groupe d’action nationale pour la Palestine de tenir, comme prévu, un sit-in devant le siège de la Chambre des représentants pour dénoncer « les agressions israéliennes contre les peuples palestinien et iranien ». La veille, les organisateurs de la marche avaient tenu une conférence de presse, appelant « le peuple marocain à participer massivement à la marche du 22 juin ».
En froid avec l’Iran depuis la rupture de ses relations diplomatiques en 2018, le Maroc observe une équidistance diplomatique qui fait enrager nombre d’acteurs politiques et d’activistes marocains. Rabat dont l’alignement pro-occidental est avéré a reproché à Téhéran le soutien militaire du Hezbollah, organisation de résistance libanaise, aux séparatistes du Polisario. Depuis 1980, l’Iran reconnaît la fantomatique république arabe sahraouie démocratique (RASD)…