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Dossier saharien : Un bilan bien maigre de S. de Mistura

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C’est à huis clos que le Conseil de sécurité de l’ONU a débattu, lundi, de la question du Sahara occidental, dix jours avant le vote de la prorogation de la mission de l’ONU dans le territoire (MINURSO). Staffan de Mistura a affranchi son parterre de ce qu’il a pu accomplir en un an es qualité d’envoyé personnel du patron de l’ONU pour le Sahara.

L’envoyé pour le Sahara est ainsi intervenu devant le Conseil pour expliquer les résultats de sa gestion après un an de mandat au cours duquel il n’a pas réussi à réunir les parties ni à faire avancer le processus, indique l’agence espagnole EFE.

Staffan de Mistura s’est adressé à la presse après cette comparution, selon lui «unique» par rapport aux précédentes et a regretté ne pouvoir faire de commentaire. Il a prôné une diplomatie «discrète», à la place d’une diplomatie «publique».

Dans son rapport au secrétaire général qui a été lu lundi devant le Conseil, S. De Mistura a «reconnu ouvertement qu’il n’a pas pu visiter le territoire du Sahara malgré deux voyages dans la région, par décision du gouvernement marocain», poursuit EFE. L’exécutif du royaume l’aurait «informé qu’il ne lui serait pas possible de rencontrer des représentants de la société civile et des organisations de femmes» dans le territoire, comme il l’avait demandé. L’envoyé onusien a ainsi «décidé de ne pas procéder» à cette visite. Il a également noté dans ce rapport que «le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme n’a pu effectuer aucune visite au Sahara occidental pour la septième année consécutive, malgré les multiples demandes».

Dans son rapport, le secrétaire général a demandé au Maroc et au Polisario de reprendre le processus de négociation «dans un esprit ouvert» et de «renoncer à poser des conditions préalables au processus politique».

Les conclusions du document ont irrité le mouvement séparatiste, qui a dénoncé vendredi, un rapport «déséquilibré», «inacceptable» et a pointé le «silence complice» du secrétariat des Nations unies et sa «réticence injustifiée à appeler les choses par leur vrai nom et à tenir» le Maroc comme «responsable des conséquences de sa violation documentée du cessez-le-feu qui a duré près de 30 ans».

L’ONU a déjà répondu à l’Algérie et au Polisario sur l’annulation des visites de S. De Mistura au Sahara. L’envoyé onusien «n’a pas perdu sa liberté de mouvement (…) et a le contrôle sur où il veut aller, c’est sa propre décision», avait déclaré en juillet dernier Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU. L’Algérie avait accusé le Maroc de «saboter les efforts de De Mistura» alors que le mouvement séparatiste avait pointé du doigt une manifestation de «l’obstructionnisme» du Maroc.

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