Ainsi, le conflit régional a disparu du communiqué publié par le ministère algérien des Affaires étrangères, portant sur les entretiens du chef de la diplomatie avec Brett McGurk, Coordinateur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis à la Maison-Blanche.
« Les deux parties ont passé en revue les derniers développements de la situation au Moyen-Orient, de la question palestinienne et de la crise en Libye, dans le contexte des efforts consentis par les Nations unies pour réunir les conditions nécessaires à l’organisation d’élections libres et régulières permettant de mettre terme à la division », indique la diplomatie algérienne.
Même constat pour les entretiens entre A. Attaf et Derek Chollet, secrétaire d’Etat adjoint, qui s’apprête à occuper le poste de sous-secrétaire à la Défense. Ils ont évoqué « les développements de la crise au Niger et les voies et moyens pour coordonner les efforts des deux pays tendant à renforcer les chances d’un règlement pacifique de la crise dans ce pays frère et voisin », ajoute-t-on.
Pour rappel, le département d’Etat US a démenti la version algérienne sur la question du Sahara, précisant qu’A. Blinken et A. Attaf « ont réitéré leur plein soutien à l’Envoyé personnel du Secrétaire général Staffan de Mistura alors qu’il consulte intensivement toutes les parties concernées (y compris l’Algérie, ndlr) pour parvenir à une solution politique pour le Sahara occidental ». Le communiqué de la diplomatie algérienne avait insisté uniquement sur « les deux parties » du conflit, ce qui la blanchit de toute responsabilité dans le pourrissement de la situation maghrébine.