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Dossier saharien : B. Ghali rempile à la tête du Polisario

Sans surprise aucune, la course à la tête du mouvement sécessioniste du Polisario a permis à Brahim Ghali de faire un carton plein pour un troisième mandat. Quelque 1253 congressistes, soit 69% des voix, l’ont conforté dans sa fonction, contre 563 (31%) pour Bachir Mustapha Sayed.
B. Ghali rempile à la tête du Polisario

La reconduction de B. Ghali à la tête du Polisario, en dépit des critiques qu’il a essuyées et la détérioration de son état sanitaire, consacre le choix de la « continuité » élaboré par le système algérien. Mahjoub Salek, fondateur de Khat Achahid (opposition au Polisario), a qualifié l’éventuelle victoire de Bachir Mustapha Sayed au scrutin d’ « aventure », alors que le candidat Rguibi avait multiplié les signes d’allégeance au pouvoir algérien.

B. Ghali, aux commandes du Polisario depuis juillet 2016, après le décès de Mohamed Abdelaziz, n’avait pas la voie pavée devant lui. Le favori d’Alger ne fait plus l’unanimité, constate-t-on, comme en témoignent les prolongations du congrès, synonymes de blocages…

Pour nombre d’observateurs, le mouvement indépendantiste traverse une période charnière de son histoire, dans un contexte d’extrême tension entre Alger et Rabat. Le Polisario est actuellement affaibli aussi par des divisions internes qui l’affaiblissent. Tel est le résultat des échecs cumulés par le mouvement séparatiste qui bat en retraite, en dépit des discours guerriers, face à l’armée marocaine qui maîtrise le terrain. Pour rappel, au déblocage du passage d’El Guerguerate réalisée avec un grand professionnalisme par les FAR le 13 novembre 2020, s’ajoute aussi la maitrise des opérations au niveau des « zones grises », relevant du no mans land, que le Polisario avait choisi pour y parader, depuis 1991, date de la conclusion du cessez-le-feu, en assurant leur chimérique « libération ».

Le mouvement séparatiste est balloté entre un courant qui privilégie la guerre comme seule solution à l’indépendance du Sahara occidental et un autre qui préfère le dialogue avec le Maroc. Ce dernier courant, minoritaire assure-t-on, est particulièrement actif dans les camps de réfugiés en dénonçant l’élite politique et militaire du Polisario de corruption et d’exactions. Ce sont eux qui ont voté pour B.M. Sayed, ministre des Territoires dans la prétendue République sahraouie démocratique (RASD) et frère du fondateur du Polisario.

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