Dans une lettre adressée lundi au président français Emmanuel Macron et au prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, qui coprésideront cette conférence sur la solution dite à deux Etats du 17 au 21 juin à New York, Mahmoud Abbas se dit aussi « prêt à inviter des forces arabes et internationales à se déployer dans le cadre d’une mission de stabilisation/protection avec un mandat du Conseil de sécurité ».
Dans sa lettre, M. Abbas s’engage aussi à nouveau à continuer de réformer l’Autorité palestinienne, et confirme vouloir organiser des « élections présidentielle et législatives d’ici un an », sous « supervision » internationale.
« Nous sommes prêts à prendre toute notre part pour promouvoir un chemin crédible et irréversible vers la fin de l’occupation, et aller vers la concrétisation d’un État indépendant et souverain de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États, dans le cadre d’un calendrier clair et avec des garanties internationales fortes », dit-il.
Cette nouvelle sortie de M. Abbas n’étonne en rien les observateurs de la question palestinienne. La résistance palestinienne dans l’enclave gazaouie qui ne compte pas que le Hamas, ne manquera pas de réagir à ce genre d’engagement qui est de nature à creuser davantage le schisme inter-palestinien. Les tentatives de réconciliation menée sous la houlette de Moscou, mais aussi de Pékin, n’auront pas porté les fruits escomptés.