L’hospitalité tunisienne, ils n’auront pas eu l’occasion d’y goûter. La délégation composée de cinq députés européens a été notifiée de son interdiction d’entrer sur le territoire tunisien quelques heures seulement avant son départ.
A part des « réserves » sur cette visite, aucune explication officielle n’a été donnée. Des sources qui demandent à rester anonymes expliquent néanmoins que c’est la composition de cette délégation qui posait problème. Deux députés aux positions jugées hostiles au régime de Kaïs Saïed étaient personae non gratae en Tunisie.
En coulisses, Tunis aurait fait savoir que la composition de cette délégation devait être revue se heurtant à une fin de non-recevoir de la part du Parlement européen.
La délégation en question avait prévu de rencontrer des officiels, des parlementaires, des syndicalistes ou encore des familles de prisonniers dits politiques.
À Bruxelles comme à Tunis, cette mesure a stupéfait. De ce côté-ci de la Méditerranée, certains disent craindre qu’elle soit le prélude à un durcissement encore plus important du régime de K. Saïed. Par peur de représailles, certains défenseurs des droits de l’homme sollicités ont préféré observer le silence à Tunis.
