C’est la neuvième année consécutive de croissance pour les pays de l’UE, au moment où plusieurs d’entre eux défendent la nécessité d’une hausse significative de ces dépenses en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.
Partout, les budgets sont en hausse et parfois même en très forte hausse : six pays européens, notamment la Suède, ont augmenté leur dépense de plus de 10%. Pourtant, selon l’Agence européenne de Défense, les pays membre de l’UE ont dans leur ensemble seulement consacré 1,5% de leur PIB à leurs armées. On est encore loin des 2% fixés par l’Otan.
Mais avec 59 milliards d’euros consacrés aux investissements militaires, note C. Michel, on peut faire de grandes choses et le président du Conseil européen plaide pour que l’Agence européenne de Défense face sa mue pour devenir un véritable ministère européen de la Défense. Avec pour effet de réaliser des économies d’échelle.
C.Michel veut donner une plus grande visibilité à l’industrie. « Produisez, a-t-il lancé, et nous achèterons, car avec la guerre sur notre continent, nous pouvons garantir des contrats à long terme ».
En matière militaire, l’Europe a pris conscience de son retard, mais elle peine toujours à accélérer et à passer en économie de guerre. Exemple avec les obus d’artillerie, elle s’est engagé à en fournir un million à l’Ukraine d’ici mars prochain… Objectif qui semble inatteignable.