Lors de son intervention sur la chaîne Mtv Uutiset, il a déclaré avec une conviction que « la coopération avec des pays tiers sûrs est essentielle et aide les demandeurs d’asile à envisager un meilleur avenir pour eux-mêmes dans ces pays ». P. Orpo s’inspire, là, du modèle britannique qui a décidé de délocaliser ses demandeurs d’asile au Rwanda. Selon lui, la Finlande devrait adopter une approche similaire et développer sa coopération avec des pays tiers.
L’idée de réduire le flux de migrants irréguliers semble faire son chemin au sein de l’UE. En effet, à la mi-mai, plusieurs pays européens ont signé une lettre proposant de faciliter l’envoi des demandeurs d’asile vers des pays extérieurs à l’UE. Ceux-ci ont exhorté la Commission européenne à développer de nouveaux moyens pour gérer les flux migratoires, probablement inspirés par une envie soudaine de résoudre les problèmes loin de chez eux.
Fortes de cette nouvelle stratégie, les autorités finlandaises ont fermé les points de contrôle à la frontière avec la Russie, accusant Moscou de jouer un rôle crucial dans la crise migratoire actuelle. Mais, personne ne s’y trompe, cette proposition semble plus destiné à rassurer l’électorat qu’à apporter une solution réelle aux défis migratoires.
Des spécialistes en immigration n’ont pas manqué de souligner que ces propositions d’envoyer les demandeurs d’asile vers des pays tiers constitue une violation de la souveraineté de ces États.