En Israël, une joute est engagée par médias interposés sur le déplacement projeté de Miri Regev, ministre israélienne des Transports, au Maroc pour participer à la quatrième Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, qui se tiendra du 18 au 20 février à Marrakech.
On signale que le ministère israélien a demandé l’approbation d’un financement de l’État pour l’hébergement de M. Regev, du directeur général de son ministère, Moshe Ben Zaken, et de son assistant personnel, dans un hôtel prestigieux pendant le séjour au Maroc. Le prix d’une suite dans l’hôtel varie entre 1 200 et 3 700 euros, ce qui a suscité la controverse en Israël.
Le bureau de la ministre, qui est également membre du Cabinet de sécurité, a réagi à ce battage. « La ministre a été invitée aux frais du gouvernement marocain à un forfait d’accueil qui comprend un hôtel, comme les autres ministres participants. Cependant, en raison de restrictions de sécurité, le gouvernement marocain a choisi d’autres hôtels pour la ministre et la délégation israélienne qui l’accompagne », assure-t-on. Selon le bureau, « toutes les questions supplémentaires concernant les coûts de sécurité relèvent de la responsabilité du cabinet du Premier ministre ». La source souligne que « les autres allégations » seraient « fausses et incorrectes ».
En parallèle, on signale qu’au cours de ces derniers jours des avions appartenant à la société israélienne Aerospace Industries (IAI) ont atterri au Maroc, provenant d’Israël ou des États-Unis. Les deux pays ont signé un accord de coopération militaire, en novembre 2021 à Rabat. Et c’est sur cette base que IAI a été appelée à monter une usine de fabrication des drones de combat.
Pour rappel, le 10 décembre 2020, le Maroc a rétabli ses relations diplomatiques avec Israël, une démarche décriée par l’opinion nationale, comme cela a été prouvé lors des manifestations de soutiens aux Palestiniens martyrisés par l’occupant sioniste aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie.