Les massacres se suivent et se ressemblent dans la bande de Gaza. Au même titre que la rhétorique sioniste. L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir « frappé des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas » qui par le passé était « connu sous le nom d’école Hamama, dans le nord de la bande de Gaza ». En outre, dans son bilan quotidien, le ministère de la Santé de l’enclave, a affirmé samedi que l’armée d’occupation a tué 31 Palestiniens au cours des dernières 24 heures dans ses séries d’attaques contre la bande de Gaza, portant le bilan total des victimes palestiniennes à 39 550 tués depuis le 7 octobre dernier. Un communiqué ajoute que quelque 91 280 autres personnes ont été blessées par les attaques israéliennes jusqu’à l’heure. Cinq autres martyrs, dont 3 enfants, ont succombé dans un raid israélien contre un domicile au sud de Khan Younès, du côté du quartier le Mirage. Plusieurs morts et blessés ont été signalés par les journalistes sur place au niveau du quartier Cheikh Zayed. Et il en va de même à Tell Al Hawa. « De nombreuses personnes sont toujours coincées sous les décombres et sur les routes, car les secouristes ne parviennent pas à les atteindre », a ajouté la même source.
Israël bafoue toujours la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, suscitant des condamnations internationales dans le cadre de son offensive meurtrière en cours contre la bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023. Près de 10 mois après le début de l’offensive israélienne, de vastes agglomérations de Gaza ne sont plus que ruines, sur fond d’un état de siège paralysant l’accès de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments. Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice, qui a ordonné à Tel-Aviv de cesser immédiatement son opération militaire contre la ville de Rafah, au sud de l’enclave, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre, avant le début des attaques contre la ville depuis le 6 mai dernier. A rappeler que l’invasion de cette ville était érigée par B. Netanyahu comme le dernier rempart du Hamas à abattre. Or depuis, comme dans le reste de la bande de Gaza, cette ville qui n’en finit pas d’être bombardée, lourdement, s’est transformée en véritable cauchemar pour les escouades israéliennes. Aujourd’hui samedi, des combats intenses se déroulaient à hauteur de Zalata, à l’est de la cité, entre les Brigades Al-Qassam et une force israélienne. Cette dernière aura perdu, selon la résistance palestinienne, deux véhicules blindés de type Namera, un char Merkava-4, de dernière génération et 2 bulldozers D-9. En outre, les Brigades Al-Qods ont ciblé, elles, à coups de mortiers le couloir de Netzarim.
La Cisjordanie en deuil
Cinq Palestiniens, dont un commandant des Brigades al-Qassam, Haitham Balidi, sont tombés en martyre, samedi matin, dans une frappe israélienne sur Zeita, a rapporté le correspondant d’Al Mayadeen en Cisjordanie. Un drone israélien a frappé leur véhicule dans le nord de Tulkarem, en Cisjordanie occupée. Amin Khader, directeur de l’hôpital public Thabet Thabet à Tulkarem, a déclaré que les corps de cinq personnes sont arrivés à l’hôpital et qu’ils étaient brûlés et calcinés au point d’être méconnaissables, à l’exception d’une personne qui a été identifiée comme Haitham Noureddine Balidi, 25 ans, du camp de réfugiés de Tulkarem. Des morts ont été aussi signalés dans un autre raid de drone mené par l’armée d’occupation.
Une grève générale a été annoncée à Tulkarem pour rendre hommage aux cinq martyrs qui ont été tués dans une attaque israélienne contre leur voiture ce matin. Plus tard, les forces d’occupation israéliennes ont assiégé une maison à Qaffin, au nord de Tulkarem, et des bruits d’affrontements ont résonné, a ajouté le correspondant d’Al Mayadeen. Les forces d’occupation israéliennes ont par ailleurs fait irruption à Tulkarem engendrant des affrontements avec les jeunes Palestiniens qui défendaient leur ville. Les bulldozers israéliens ont détruit les infrastructures du rond-point Al-Ilmi de la ville.
D’autres zones de la Cisjordanie ont en outre été attaquées par les militaires sionistes, notamment Naplouse, les environs de Jénine et le camp de Jalazone, au nord de Ramallah.
Les combattants de résistance des Brigades d’Al-Qods – Bataillon de Naplouse – ont déclaré avoir criblé de balles les forces israéliennes qui ont pris d’assaut Naplouse depuis la rue Al-Qods, les forçant à battre en retraite. Les forces d’occupation ont par ailleurs arrêté l’ancien prisonnier Abdel Jabbar Emad Naif al-Shakhshir après avoir perquisitionné son domicile dans la ville de Naplouse.
Plus tôt samedi matin, le correspondant de la télévision libanaise Al Mayadeen a déclaré que l’armée sioniste avait pris d’assaut l’hôpital al-Maqasid à Qods occupée. Des sources palestiniennes ont à leur égard rapporté qu’aux petites heures du matin, les forces d’occupation avaient attaqué les villages de Deir Abu Daif et d’al-Jalama à l’est de Jénine, en Cisjordanie occupée.
Les agressions israéliennes contre la Cisjordanie occupée se sont intensifiées après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, alors qu’il se trouvait à Téhéran pour assister à la cérémonie d’investiture du président Massoud Pezeshkian.
Les factions de la Résistance palestinienne ont mené mercredi une série d’opérations visant les forces d’occupation israéliennes et les colons dans diverses zones de la Cisjordanie. Les Brigades Al-Qassam ont revendiqué les deux fusillades survenues à al-Khalil. Lors de la première opération, un colon israélien a été abattu à bout portant près de la colonie de Kiryat Arba, tandis que la deuxième fusillade a visé une force militaire israélienne positionnée près de la mosquée Ibrahimi, au centre de la ville. Les médias palestiniens locaux ont rapporté que ces opérations étaient « la première réponse à l’assassinat perfide du grand leader national, le martyr Ismaïl Haniyeh ».
À leur tour, les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa ont annoncé que leurs combattants avaient ouvert le feu sur un repaire de soldats israéliens sur le mont Garizim, confirmant que ces derniers avaient été directement touchés. Le groupe a déclaré que l’opération faisait partie de l’opération Déluge d’Al-Aqsa et répondait aux « crimes de l’ennemi sioniste contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie et à l’assassinat des dirigeants de la Résistance ».