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Dé-dollarisation de l’économie : Le rouble tient tête face aux sanctions antirusses

Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’Union européenne, a admis que le rouble russe résiste « bien ».

« Le rouble a fait preuve d’une forte résilience », a déclaré J. Borrell dans une interview à la station de radio espagnole COBE.  « Le président russe Vladimir Poutine insiste actuellement pour payer en roubles l’essence pour soutenir la monnaie… Nous verrons ce qui se passera », a-t-il ajouté.

Dans un contexte connexe, une source au sein de l’Union européenne a déclaré à l’agence Reuters que la Commission européenne proposera, mardi 5 avril, aux pays de l’Union européenne d’imposer de nouvelles « sanctions radicales » à la Russie, y compris « l’interdiction des importations de charbon, de caoutchouc, des produits chimiques et d’autres produits en provenance de Russie, d’une valeur allant jusqu’à 9 milliards d’euros par an ». La source a ajouté que l’UE propose également « une interdiction des exportations vers la Russie d’une valeur supplémentaire de 10 milliards d’euros par an, y compris les semi-conducteurs, les ordinateurs, la technologie de gaz naturel liquéfié et d’autres équipements électriques et de transport ».

Le président russe a signé il y a quelques jours un décret sur le mécanisme de paiement du gaz naturel fourni aux « pays non amis », dont l’Union européenne, en roubles russes, qui ne cesse de s’apprécier face au dollar américain.

Les États-Unis et les pays occidentaux continuent d’imposer davantage de sanctions à la Russie, depuis son opération militaire spéciale en Ukraine, lancée le 24 février.

Paschal Donohoe, président de l’Eurogroupe, a estimé lundi à propos des conséquences du conflit russo-ukrainien que la croissance économique dans la zone euro allait ralentir. « Nous continuons d’entrevoir une croissance positive en 2022 pour de nombreuses économies », a-t-il toutefois dit lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro à Luxembourg.

Les politiques commerciales doivent par conséquent demeurer flexibles, a-t-il prôné. Il est encore trop tôt pour évaluer les effets de ce conflit sur l’économie, a indiqué Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Economie. Mais selon lui, les économies de l’UE ne devraient pas entrer en récession, grâce à une année de croissance positive en 2021.

Interrogé sur la possibilité d’un embargo sur le gaz russe, il a noté que les Européens savaient que toute sanction aurait un impact sur l’économie de l’UE et que le recours à une telle mesure s’accompagnerait d’un coût à payer.

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