C’est une opération conjointe aéroterrestre des forces spéciales nigérienne et française dans le Gorouol, non loin du Burkina Faso et Mali, qui ont permis de neutraliser plusieurs terroristes de l’Etat islamique au Gran Sahara (EIGS). Lors de l’opération baptisée Munatare 4 (« Nous sommes ensemble » en langue locale haoussa) dans le secteur de Dolbel, dans la préfecture de Bankilaré, deux chefs terroristes activement recherchés et dont les têtes sont mises à prix par les autorités burkinabé ont été capturés par les commandos nigériens et français. Ces cibles à « haute valeur » répondent aux noms d’Abou Maryam alias Zaïd et Sita Ousseini, alias Loukoumane. Le premier, « procureur général de l’EIGS », c’est-à-dire le juge suprême de toutes les personnes enlevées dans la zone des trois frontières, a été arrêté jeudi 6 juillet dans le village d’Ingra, au nord de Gorouol. Le second chef terroriste a été arrêté entre les villages de Lamdou et Amarsingue, non loin de la ville de Téra. S. Ousseini avait un rôle de chef opérationnel pour toute la région à l’ouest de Téra, y compris de l’autre côté de la frontière au Burkina Faso. Des sources militaires estiment qu’il est un des leaders de l’attaque de Seytenga notamment, dans l’est du Burkina Faso, qui avait fait une centaine de morts mi-juin.
Les captures, armes à la main, de ces deux redoutables chefs terroristes sont le fruit, précise une source sécuritaire, de la bonne coopération militaire sur le terrain des soldats nigériens et français qui combattent côte à côte les jihadistes.
