Les précisions du ministre des Affaires étrangères apportent un sérieux démenti aux « révélations », publiées en juin dernier par El Confidencial Digital, annonçant que « le gouvernement a renoncé à céder au Maroc le contrôle de l’espace aérien du Sahara occidental ». Le média avait même assuré qu’une lettre dans ce sens avait été adressée au palais royal marocain.
Sur ce dossier, l’exécutif que préside Pedro Sánchez n’a pas adopté une ligne politique claire, niant tout projet de cession du contrôle de l’espace aérien du Sahara au Maroc. Position exprimée, en décembre 2022, par J. M. Albares, en réponse à une question écrite du groupe des députés du Parti populaire.
Le même gouvernement révise ensuite sa position et reconnaît, en mars dernier dans une réponse à une question écrite du sénateur de Coalition canarienne Fernando Clavijo, que « les discussions avec le Maroc sur ce dossier ont commencé ». « Les négociations avec le Maroc à cet égard portent sur la gestion de l’espace aérien et la coordination entre les deux parties, afin de parvenir à une plus grande sécurité dans les connexions et à la coopération technique », a affirmé le gouvernement. Précisant que « ces négociations se tiennent conformément au point 7 de la Déclaration conjointe maroco-espagnole du 7 avril 2022 », publiée à l’issue des entretiens à Rabat entre le roi Mohammed VI et P. Sánchez. Le texte annonce en effet que des « discussions concernant la gestion des espaces aériens seront engagées » entre les deux pays.