Premier pays africain à bénéficier de ce statut, le Maroc cherche à hisser sa coopération avec l’ASEAN à un niveau supérieur, contribuant ainsi à la paix régionale, à la stabilité, à la sécurité, au développement et à la prospérité dans les deux régions.
Le partenariat de dialogue sectoriel définit les bases et les perspectives d’une coopération multiforme entre l’ASEAN et le Maroc dans des secteurs identifiés par les deux parties. A cet effet, le Maroc avait proposé en février 2018, un plan d’action de coopération, ciblant des domaines de coopération d’intérêt commun de nature à contribuer à la vision de l’ASEAN à l’horizon 2025. Plan actualisé, en février 2023, dans le sillage des répercussions liées à la pandémie Covid-19.
Ce Partenariat représente une opportunité de coopération substantielle basée sur une démarche « gagnant-gagnant » qui est au cœur de la politique de coopération Sud-Sud prônée par le Maroc. Rabat a fait part de sa disposition à partager son expérience et son expertise dans des domaines aussi variés que l’agriculture, la sécurité alimentaire, la pêche, la lutte contre la pollution marine, le commerce, la promotion des investissements, le tourisme et l’éducation.
A rappeler que le Maroc avait adhéré au Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) de l’ASEAN en septembre 2016. Depuis, Rabat a renforcé sa présence dans d’autres organismes régionaux de l’Asie du Sud-Est, notamment ceux liés institutionnellement ou géographiquement à l’ASEAN. Rabat a signé, en 2017 et 2022, deux MoU avec la Mekong River Commission (MRC) comprenant le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam.
Créée en 1967, l’ASEAN comprend 10 pays que sont Brunei Darussalam, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Thaïlande, Singapour et Vietnam et constitue, en tant que Groupement, la 3ème puissance économique au niveau de l’Asie. Six autres pays jouissent du statut de « Sectoral Dialogue Partner » avec l’ASEAN à savoir la Suisse, la Norvège, la Turquie, le Pakistan, le Brésil et les Emirats Arabes Unis.