Le ministère de l’Équipement travaille sur la réalisation de la route nationale n°17, qui relie Jederia, Farsia et Mahbes, sur 128 km, et sur la construction de la chaussée des routes nationales n°17 et 17B, entre Es-Smara et la frontière mauritanienne, sur 53 km, avec un investissement total de 215 MDH. Un chiffre officiel donné lors du récent déplacement de Nizar Baraka dans la région Laayoune-Sakia El Hamra.
Le projet de la route est permis grâce à l’extension du Mur des Sables, construite au lendemain de l’opération menée le 13 novembre 2020 à El Guerguerate par l’armée marocaine, avec l’approbation de Nouakchott, afin de sécuriser la frontière avec la Mauritanie contre les incursions faites par des éléments du Polisario.
Les habitants des trois régions du Sahara attendent avec impatience la réalisation de cette route. En mars dernier, Sidi Saleh El Idrissi, député sahraoui du PAM, a interpellé sur le dossier Abdelouafi Laftite, ministres de l’Intérieur, et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères. Le parlementaire voulait savoir la nature des dispositions prises par le Maroc pour garantir l’ouverture, dans les plus brefs délais, d’un nouveau passage commercial avec la Mauritanie, après celui d’El Guerguerate. Le député a affirmé, de par son positionnement géographique, « la ville d’Es-Smara pourrait constituer un passage idoine pour les États du Sahel vers l’accès à l’océan Atlantique, conformément à la volonté du roi Mohammed VI », exprimée le 6 novembre 2023. Cette question écrite a été précédée par une réunion, tenue le 21 février à Rabat, entre Nizar Baraka et son homologue mauritanien, Mohamed Aly Ould Sidi Mohamed.
Ledit projet stratégique été révélé pour la première fois en septembre 2018 par Abdelkader Amara, ex-ministre de l’Équipement et des transports, lors d’une visite dans la région de Laayoune-Sakia El Hamra. Néanmoins, les conditions sécuritaires et politiques n’étaient pas encore réunies pour son lancement. Il a fallu attendre l’opération du 13 novembre 2020 à El Guerguerate pour que les choses évoluent dans le bons sens. Le Polisario est, depuis, privé d’accès à ce qu’il appelle les « territoires libérés ». Un haut responsable du Front a même révélé que « la république sahraouie a perdu 40 km carrés de ces territoires libérés ».