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Confrontation russo-otanienne en Ukraine : Tous les coups sont permis

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Alors que Kiev assure que la situation dans la ville de Bakhmout a tendance à se compliquer au fil des jours, Moscou assure de son côté que ses troupes continuent à exercer une forte pression sur les lignes de défense ukrainienne en les faisant reculer davantage tout le long des lignes de confrontation dans le Donbass. Les alliés de l’Ukraine rassurent Kiev quant à leur soutien indéfectible.
Confrontation russo-otanienne en Ukraine

Dmitry Polyansky, premier représentant adjoint de la Fédération de Russie auprès des Nations unies, a annoncé que « Moscou a demandé au Conseil de sécurité de tenir une réunion le 22 février » concernant les dernières informations sur l’explosion des gazoducs Northern Stream ».

D. Polyansky a écrit sur sa chaîne dans Telegram, « qu’à la lumière des nouvelles informations sur l’explosion du gazoduc North Stream, nous avons demandé une réunion du Conseil de sécurité le 22 février à 15h00 à New York (23h00 heure de Moscou) ». Dans un contexte annexe, la Douma russe entend examiner jeudi une « demande d’enquête internationale urgente sur l’attaque terroriste contre les deux gazoducs Northern Stream ».

Une source à la Douma a déclaré que « le conseil a inscrit à l’ordre du jour de la session plénière du 16 février un projet d’appel de la Douma aux Nations unies, avec une proposition d’enquête internationale immédiate sur le crime commis par les États-Unis le 16 septembre 26 février 2022 en mer Baltique. »

Plus tôt ce mois-ci, Seymour Hersh, journaliste américain de renom, a accusé les médias et les autorités américaines de « dissimuler l’histoire de l’implication de Washington dans l’attentat des gazoducs North Stream ».

Le 8 février, S. Hersh a publié un article sur son enquête sur les explosions dans les gazoducs, dans lequel il a déclaré que « lors des manœuvres Baltops de l’OTAN à l’été 2022, des plongeurs américains ont installé des explosifs sous les gazoducs, après quoi les Norvégiens les ont activés 3 mois plus tard ». Il a souligné que « le président américain, Joe Biden, a décidé de saboter North Stream après plus de 9 mois de discussions secrètes avec l’équipe de sécurité nationale. » Ajoutant que « la Maison Blanche appréhender qu’en raison du fonctionnement de la ligne, l’Allemagne ne veuille pas fournir d’aide à l’Ukraine ».

Le 26 septembre 2022, des attentats ont eu lieu simultanément sur deux pipelines exportant du gaz russe vers l’Europe. Le président Vladimir Poutine a déclaré que « l’explosion du gazoduc Nord Stream est clairement une attaque terroriste ».

L’Allemagne, le Danemark et la Suède n’ont pas exclu que le sabotage était intentionnel. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a affirmé, plus tôt, que « l’incident de fuite dans les pipelines Nord Stream 1 et 2 s’est produit dans la zone contrôlée par les services de renseignement américains ».

A Bruxelles, Ursula Von Der Leyen veut faire coïncider les nouvelles sanctions projetées par l’Union européenne avec le premier anniversaire du début de l’invasion déclenchée par la Russie en Ukraine, le 24 février. Le dixième paquet de mesures devrait cibler, pour un montant de 10 milliards d’euros, les composants technologiques qui entrent dans la fabrication des armes déployées par la Russie, laisse-t-on entendre.  

Avec ces nouvelles sanctions, la président de la Commission européenne veut également, et c’est une première depuis le début de la guerre, viser l’Iran, soupçonné de livrer ses drones à l’armée russe. « Ces drones iraniens tuent des civils ukrainiens, c’est atroce. Donc pour la première fois, nous proposons également de sanctionner les opérateurs iraniens, y compris ceux liés aux Gardiens de la Révolution, il est notre devoir de le faire, notre devoir de sanctionner cela », a déclaré U. von der Leyen.

 Les pays européens doivent donner davantage de matériel et de munitions à l’Ukraine, a déclaré pour sa part Josep Borell, chef de la diplomatie européenne. Il s’étonne notamment de voir les blindés européens « prendre la poussière » dans les casernes alors que l’Ukraine en a besoin, et ce rapidement. « C’est au printemps, c’est à l’été prochain, que le cours de la guerre se décidera », a-t-il conclu devant les eurodéputés.

La présidente de la Commission a par ailleurs salué les efforts réalisés par l’Ukraine, candidate à l’adhésion à l’Union européenne. « Poutine voulait tuer le rêve européen de l’Ukraine, aujourd’hui l’Ukraine se dirige vers l’Union européenne plus rapidement et plus résolument que jamais », a-t-elle souligné.

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