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Confrontation russo-atlantique en Ukraine : La Crimée et Sébastopol dans le viseur des Ukrainiens

Les autorités de Crimée ont indiqué lundi dans la soirée qu'une attaque de missiles était en cours contre la péninsule, affirmant que la défense anti-aérienne russe avait abattu un missile. En parallèle, une nuée de drones ont été interceptés dans le ciel de Sebastopol.

« Nos militaires repoussent une attaque sur la Crimée. Selon des informations préliminaires, la défense anti-aérienne a abattu un missile près de l’aérodrome de Belbek. Les efforts sont toujours en cours », a déclaré Mikhaïl Razvojaïev, gouverneur de Sébastopol sur Telegram. Plus tard, la Défense russe a assuré avoir détruit plus d’une vingtaine de drones dans le ciel de Sébastopol.

Il faut croire que l’attaque du QG de la marine russe de la mer Noire a donné des ailes aux stratèges ukrainiens qui croient avoir décelé la vulnérabilité des défenses russes. Ce qui reste à vérifier… En attendant, c’est le triomphalisme qui a court à Kiev. « Trente-quatre officiers dont le commandant de la flotte russe de la mer Noire sont morts » à la suite de la frappe du vendredi 22 septembre, ont affirmé les forces spéciales ukrainiennes sur Telegram, sans pour autant en avancer la preuve. « Cent cinq autres occupants ont été blessés. Le bâtiment du quartier général est irréparable », a encore assuré la même source.

Il y a dix jours, une précédente frappe, déjà à Sébastopol, avait gravement endommagé un navire de guerre russe, ainsi qu’un sous-marin à quai. Plusieurs dizaines de marins seraient morts dans cette attaque, selon les informations diffusées ce 25 septembre par Kiev.

La marine russe conserve cependant des moyens offensifs et en a fait la démonstration la nuit dernière en bombardant Odessa, où deux civils ont été tués.

Sur un autre plan, il y a lieu de relever que Volodymyr Zelensky s’est félicité, lundi, de la « bonne nouvelle » charriée par la livraison des premiers chars américains M1 Abrams à l’Ukraine. Le président ukrainien a assuré sur Telegram, sans autre précision, que « des Abrams sont déjà en Ukraine et se préparent à renforcer nos brigades ».

La livraison de ces chars à Kiev avait été annoncée la semaine passée par Joe Biden, président américain, à l’occasion d’une visite à la Maison Blanche de V. Zelensky, en quête d’un soutien supplémentaire en pleine contre-offensive ukrainienne qui peine à réaliser une quelconque avancée.

« La semaine prochaine, les premiers chars Abrams américains seront livrés à l’Ukraine », avait indiqué l’hôte de la Maison Blanche jeudi dernier, en présence du président ukrainien qui effectuait sa deuxième visite à Washington depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022. J. Biden avait aussi annoncé avoir approuvé une nouvelle tranche d’assistance militaire à Kiev, évaluée par le Pentagone à quelque 325 millions de dollars.

Les Etats-Unis ont promis en tout 31 chars Abrams à l’Ukraine, équipés de munitions à uranium appauvri de 120 mm. Ces munitions peuvent percer les blindages mais sont aussi controversées en raison des risques toxiques pour les militaires et la population, selon l’AFP.

Mais d’après The Independant, des experts ont mis en garde contre la logistique complexe impliquée dans l’acheminement de ces véhicules de haute technologie sur le champ de bataille et contre le fait qu’ils nécessitent un entretien approfondi et délicat. Chaque modèle coûte environ 10 millions de dollars, selon Reuters, et il doit être piloté par une équipe de quatre personnes (pilote, commandant, chargeur et tireur), à une vitesse maximale de 42 milles par heure, une portée maximale de 624 milles et fonctionne sur un moteur à turbine à gaz de 1 500 chevaux. Il est armé d’un canon lisse M256 de 120 mm, ainsi que deux mitrailleuses : une de 12,7 mm et une M240 de 7,62 mm.

Sydney Freedberg, expert en industrie de défense, les a décrits pour la chaine de télévision qatarie al-Jazeera comme « de gros véhicules lourdement blindés », ajoutant qu’ils sont « bien mieux protégés que tout ce que les Soviétiques ont construit, ou tout ce que les Russes possèdent actuellement ». Mais il a averti qu’ils ont été beaucoup moins souvent utilisés en Europe que le Leopard et pourraient finir par poser des problèmes aux Ukrainiens, étant donné qu’ils nécessitent une formation supplémentaire et auront besoin de pièces de rechange, d’un entreposage et d’un haut degré de soins. « Il consomme beaucoup de carburant et le moteur est difficile à réparer et à entretenir », a pour sa part prévenu Jack Watling, chercheur principal en guerre terrestre au Royal United Services Institute.

Réunis avec les alliés de Kiev en avril 2023, sur la base US de Ramstein, Lloyd Austin, secrétaire à la défense des Etats-Unis, a assuré qu’en quelques mois seulement, « le groupe de contact a livré plus de 230 chars, plus de 1 550 véhicules blindés et d’autres équipements et munitions pour soutenir plus de neuf nouvelles brigades blindées. » Un couac, cependant, avec les chars allemands a été reconnu, y compris par Berlin, quant aux livraisons de plusieurs unités de Leopard, défaillants.

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