Le représentant de l’Algérie s’est opposé au communiqué, rédigé par la délégation palestinienne, au motif que le texte «condamne l’agression israélienne dans la ville sainte et reconnaît le rôle important du Comité Al-Qods, présidé par SM le Roi Mohammed VI, pour défendre la ville Sainte et préserver son identité», rapporte une dépêche de l’agence MAP.
L’ambassadeur algérien s’est opposé à la référence au Comité Al-Qods, et «a tenté d’inclure une mention d’un soutien de son président (Abdelmadjid Tebboune, ndlr) à la cause palestinienne», ajoute la même source.
Les Algériens n’ont pas accepté non plus que le communiqué du Groupe arabe à New York ait réservé un passage saluant l’appui de l’Egypte et de son président Abdel Fattah Al Sissi à la cause palestinienne. «Ce pays a réellement une contribution importante à la question palestinienne», a expliqué le représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, dans son intervention. «Le texte portait sur la situation particulière à la Qods Al Sharif, pour laquelle l’Algérie n’a aucune contribution, contrairement à SM le Roi Mohammed VI et à SM le Roi Abdullah de Jordanie, dans le cadre de la tutelle hachémite sur les sites saints islamiques et chrétiens à Jérusalem», a souligné le diplomate.
Du côté d’Alger, l’APS a passé sous silence la volonté du gouvernement algérien d’inclure une mention louant le soutien du président A. Tebboune à la Palestine, préférant se focaliser sur les deux réunions du «Comité Al-Qods au cours des vingt dernières années, dont la dernière remonte à 2014». Le diplomate a souligné qu’ «il n’est pas raisonnable de s’opposer à l’invitation du Comité d’Al-Qods à une réunion pour la défense d’Al-Aqsa, d’Al-Qods et de la Palestine», ajoute la même source.
Au lendemain de la reprise des relations diplomatiques, le 10 décembre 2020, entre le Maroc et Israël, des voix en Algérie avaient réclamé de retirer la présidence du Comité Al-Qods au roi Mohammed VI. Depuis, le président A. Tebboune cherche à se faire une place parmi les chefs d’Etats arabes directement concernés par le statut d’Al-Qods, comme le roi de la Jordanie dont le pays assure la tutelle sur les lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem, le roi Mohammed VI, de par sa qualité de président du Comité Al-Qods, et le président égyptien Al-Sissi qui, vu ses liens avec Gaza, joue au médiateur officiel entre les factions palestiniennes islamistes, le Hamas et le Jihad, et Israël.
Au lendemain de cette passe d’arme entre le Maroc et l’Algérie, la MAP a publié une dépêche annonçant que «le Groupe des ambassadeurs de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) à New York a mis en avant le rôle important du Comité Al-Qods, présidé par SM le Roi Mohammed VI, en faveur de la défense de la ville sainte et de la préservation de son identité».