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Climat tendu entre Paris et Moscou : Le soutien à l’Ukraine ne passe pas chez les Russes

Entre la Russie et la France, le torchon brule. Deux ans après le début de l'offensive russe, Emmanuel Macron compte organiser lundi un rassemblement international de soutien à l'Ukraine avec des dirigeants d'autres pays, 26 février à Paris, d'après les annonces de la présidence française. Cette rencontre intervient à l’heure où la défense russe multiplie les opérations de dissuasion contre la présence française en mer Noire.
Climat tendu entre Paris et Moscou : Le soutien à l’Ukraine ne passe pas chez les Russes

Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, s’est inquiété de « tentatives de prises de contrôle » russes sur des patrouilles françaises en mer Noire et d’une menace d’abattre un aéronef. Les relations se sont tendues depuis janvier entre Paris et Moscou, la Russie dénonçant l’implication croissante de la France en Ukraine. Le ministre français a dénoncé jeudi de récentes « tentatives de prises de contrôle » russes sur des patrouilles aériennes et maritimes françaises, citant notamment un incident il y a « un mois » en mer Noire. « Vous avez des tentatives de prises de contrôle de la part des Russes d’un certain nombre de nos patrouilles. Il y a un mois, un système de contrôle aérien russe a menacé d’abattre des avions français en mer Noire alors que nous étions dans une zone internationalement libre dans laquelle nous patrouillons », a-t-il déclaré au micro de RTL. « Vous avez des opérateurs russes qui menacent des pilotes français d’abattre leurs aéronefs », a-t-il poursuivi. Il s’agit de patrouilles aériennes et maritimes censées garantir la liberté de circulation sur plusieurs mers du globe.

Le ministre a également évoqué un navire de guerre russe qui a mouillé en baie de Seine, certes dans une zone internationale mais « comme pour venir intimider la France ». Le gouvernement souligne depuis plusieurs jours un positionnement russe « agressif » et hybride, c’est-à-dire dans plusieurs domaines comme le cyber, la désinformation, l’énergie, l’alimentation, outre les attaques militaires frontales. « C’est vieux comme la guerre froide » mais « la Russie joue avec les seuils en matière d’agressivité », a-t-il conclu, citant une attaque cyber cette fois visant une entreprise de défense française et notamment sa production d’armements.

S. Lecornu a appelé les 17 et 18 février dernier au renforcement des mesures de sécurité face aux menaces de « sabotage et de cyberattaque » russes qui visent son ministère « au premier chef », dans une note interne dont l’AFP a eu connaissance le 20 février.

Le 17 février, l’hôte de l’Elysée a annoncé vouloir apporter « jusqu’à 3 milliards d’euros » d’aide militaire « supplémentaire » en 2024 à Kiev. De son côté, Moscou a dénoncé au mois de janvier l’« implication croissante » de la France vis-à-vis de l’Ukraine, notamment à la suite de l’annonce du président français, le 16 janvier, de livrer 40 missiles Scalp supplémentaires à Kiev.

Par ailleurs, force est de rappeler que le ministère français des Armées a fait savoir jeudi que 10 000 militaires ukrainiens avaient été formés par l’armée française. Ces formations, dispensées « soit en France soit en Pologne », ont porté sur le maniement d’équipements particuliers, tels que les canons français Caesar, des techniques spécifiques (déminage, secourisme tactique), ainsi que sur des savoir-faire plus généraux d’entraînement en combat interarmes, a précisé le ministère. Des formations prodiguées par les Occidentaux à l’armée ukrainienne qui vont de pair avec les nombreuses livraisons d’équipement reçues par l’Ukraine depuis le début du conflit avec la Russie, même si ces livraisons ont eu tendance à s’essouffler ces derniers mois.

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