D’une seule voix, les deux blocs régionaux ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » et à la « cessation des hostilités » dans l’Est de la République démocratique du Congo. Dans un communiqué conjoint, ils demandent également le rapatriement des morts et des blessés, la réouverture des principales routes et de l’aéroport de Goma, ainsi que des discussions directes entre Kinshasa et le M23 dans le cadre de ce processus.
Enfin, d’ici cinq jours, les chefs d’état-major des pays membres des deux organisations devront se rencontrer afin d’établir « un plan de sécurisation pour Goma ». Selon une source proche de la présidence congolaise, cette étape implique nécessairement le retrait du M23 et de ses soutiens. « Le sommet conjoint a réaffirmé la solidarité et l’engagement inébranlable de continuer à soutenir la RDC dans ses efforts de sauvegarde de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale », selon le communiqué final.
Il n’y a eu aucune condamnation, en revanche, du Rwanda pour son implication dans le conflit. « C’est quand même une avancée, concède cette même source. On a répondu à certaines de nos demandes. L’objectif reste la désescalade de la violence et l’amélioration de la situation humanitaire. » De son côté, la délégation rwandaise estime que ce sommet a répondu aux attentes de Kigali. Par ailleurs, le communiqué annonce la fusion des processus de Nairobi et de Luanda. D’autres médiateurs pourraient être désignés, venus éventuellement d’autres régions du continent.
« Le sommet conjoint a demandé aux chefs des forces de défense de l’AEC (Communauté d’Afrique de l’Est) et de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) de se réunir dans les cinq jours et de fournir des directives techniques sur un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et sur la cessation des hostilités », a déclaré un porte-parole à la fin du sommet en Tanzanie, qui a réuni samedi les dirigeants des deux organisations.